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L’œil du supporter : Reims-Auxerre, le fauteuil de leader

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Supportrice abonnée en tribune Jonquet, Marie-Agnès, via l’habituel œil du supporter, vous propose de revivre la plus large victoire de la saison du SDR…

Défaites l’une et l’autre lors de la neuvième journée de championnat, les équipes champenoise et icaunaise ont à cœur de se relancer par un succès. Profitant du retour au bercail du désormais auxerrois, Mickaël Tacalfred, Delaune lui rend hommage : « un capitaine emblématique, un numéro 22, une fidélité, merci Micka. » Le coup d’envoi est donné par Gaëtan Courtet, passé lui aussi du rouge au bleu. Le Stade prend les commandes avec fougue. Le défenseur rémois, Antoine Conte s’infiltre sans complexe au travers de la défense bourguignonne et décoche un puissant tir qui lorgne le but. Survolté, Diego déborde, tel un éclair, sur la gauche. « C’est ça qu’on veut voir !» s’exclame mon voisin connaisseur. Les oreilles de notre numéro 11 sifflent puisqu’à la 10e minute de jeu, contrôlant de la poitrine, puis reprenant de volée, Diego ouvre le score. 1-0 pour le Stade de Reims. La domination est récompensée. « Aux armes ! » résonne dans l’enceinte champenoise. Auxerre réagit. L’imprécision et l’inattention s’emparent des joueurs de Der Zakarian qui hausse le ton. « On laisse trop le jeu » s’agace un supporter.

La pluie économise l’arrosage artificiel de la pelouse. Le jeu redevient terne et brouillon. Heureusement, Rodriguez ratisse tous les ballons avec panache et Charbonnier brille de sa prestance. Reims met les bouchées doubles en assaillant d’une magnifique action collective la cage bourguignonne. La patte de Weber est à la finition. 2-0. Le public se réveille de sa léthargie. Les ajaïstes répliquent par un tir fuyant le cadre. Mais Ndom persévère par une frappe puis une tête qui manquent de peu leur cible auxerroise. Sur une mauvaise relance adverse, notre joker attaquant Kyei ne fait qu’une bouchée du portier Boucher. Le 3-0 offre une cinquième victoire à domicile aux Rouges et Blancs. Le public reste toutefois sur sa faim. La marge de progression dans la fluidité du jeu demeure élevée et tous les espoirs sont permis pour cet objectif chevillé au corps, la remontée express en Ligue 1.

Marie-Agnès de Francqueville, écrivain public

L’œil du supporter : Reims-Clermont, l’explosion volcanique

 Mardi 20 septembre 2016, 8e journée de la Domino’s Ligue 2.

Stade de Reims (3e à 13 points)  –  Clermont foot 63 (6e à 11 points)

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Revivez SDR-CF63 à travers l’habituelle rubrique l’œil du supporter.

Cette semaine, Marie-Agnès, abonnée en tribune Jonquet, raconte Delaune en fusion, à l’image des volcans du Puy-de-Dôme, en toute fin de rencontre… 

Une femme est encore à l’honneur ce soir à Auguste Delaune. Première femme coache d’une équipe professionnelle d’hommes, Corinne Diacre entraîne le Clermont Foot 63. Ce sont des retrouvailles pour Michel Der Zakarian, qui fut tout près d’accéder à l’élite en 2012 avec ses anciens joueurs auvergnats. D’entrée de jeu, le Stade de Reims assoit son jeu collectif. La talonnade de Charbonnier pour Chavarria augure d’un retour aux beaux gestes techniques. Weber et Jeanvier veillent aux remparts du fort rémois. La vitesse peine encore. Mais Charbo me contredit par son débordement à gauche offrant à Kyei un but sur un plateau d’apéro. Et qui rate… Passé à droite, le numéro 10 centre de nouveau parfaitement, mais il manque quelques millimètres à notre attaquant de pointe pour une reprise fatale. Ça ne veut pas… Clermont se réveille. Carrasso secouru par sa transversale se montre à la hauteur du danger.

Survient la reprise. Dix minutes suffisent aux Rouges et Blancs pour se saisir de leur destin. L’enchaînement est un cas d’école : Chavarria décale Conte sur la droite qui centre sans contrôle pour la tête de Charbo qui fusille les filets clermontois. 1-0. Le Stade exulte. Les hommes de la coache ripostent en adressant une belle tête à bout portant. Une parade de notre ange gardien doublée d’un retourné acrobatique défensif écartent le cuir de la surface rémoise. Logiquement, les Auvergnats égalisent par Lopy, laissé sans marquage. 1-1. Retour à la case départ. Hélas, le foot est moins généreux que le Monopoly. La domination adverse est prégnante, mais la combativité est champenoise en cette époque de vendanges. Reims pousse. À la 88e, Turan s’exerce au dribble, puis ajuste un tir puissant des 20 mètres. 2-1. La sirène retentit. Delaune explose tel un volcan du Puy-de-Dôme. Le Stade de Reims s’offre un fauteuil de leader en rouge et blanc. Champagne !

Marie-Agnès de Francqueville, écrivain public
www.ecrirensemble.com

L’œil du supporter : Reims-Gazélec Ajaccio, l’Ange nous sourit.

Vendredi 9 septembre 2016, 6e journée de la Domino’s Ligue 2.

Stade de Reims (6e à 9 points)  –  Gazélec Football Club Ajaccio (5e à 9 points)

a599Une histoire de réussite et d’ange ! 

Cette semaine l’œil du supporter a le sourire, à l’instar de l’ange le plus célèbre de la cité des sacres…

Inédit à Delaune : une femme arbitre doit départager ces deux équipes au coude à coude. La galanterie n’est pas de mise, seul le respect de son poste compte. Parité, quand tu nous tiens ! Le Stade de Reims engage et les Corses montrent aussitôt leur rage de la possession de balle. Sur une mauvaise passe du milieu rémois, le Gazélec s’offre un premier face à face avec Carasso qui s’envole au-dessus de la barre. Delaune souffle. Au tour du gardien corse de se relâcher. Sur sa relance, Charbonnier intercepte et envoie le cuir délicatement, mais sûrement, dans la cage adverse. 1-0 pour Reims. L’Ange au Sourire s’amuse. Grégory Berthier se distingue par un beau corner rentrant parfaitement dégagé par Elana, le malheureux. Les duels sont engagés et le rythme est plaisant. Contrôlant de la tête, le Corse Cissé bute de nouveau sur notre ange gardien du soir. Le bloc défensif très haut des Rouges et Blancs est vaillant.

Sur une pelouse arrosée, les assauts corses reprennent. Les Rémois courent après le cuir qu’ils n’arrivent plus à dompter. Le Gazélec persiste dans sa domination sans partage, mais ne perce pas les filets de Johann Carrasso, très affûté. Le jeu se ternit de fautes. La voix de ténor du coach stadiste résonne. Le public s’ennuie et s’inquiète. Aucune passe ne passe. Les rares occasions sont gâchées. Mais l’Ange est avec nous. Sur une bonne remise de Turan, Grejohn Kyei se joue de trois défenseurs ajacciens, rien que cela, pour crucifier Elana. L’Ange le consolera. L’image d’un accouchement dans la douleur s’impose à moi. Le Stade l’emporte 2-0 et se propulse ainsi second de ligue 2. Le jeu fut corse et le réalisme champenois. Restons sportifs et offrons un toast au champagne au Gazélec !

Marie-Agnès de Francqueville, écrivain public
www.ecrirensemble.com

L’œil du supporter : Reims-Red Star, trois points d’empochés

Lundi 22 août 2016, 4e journée de la Domino’s Ligue 2.

Stade de Reims (12e à 5 points)  –  Red Star (18e à 2 points)

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Il est de retour ! L’œil du supporter, billet de Marie-Agnès qui suit le match en tribune Jonquet, reprend ses droits. Pour ce premier numéro de la saison, c’est un œil tout ému de retrouver Delaune et sa nouvelle pelouse, après la période estivale…

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Une belle soirée estivale de football s’annonce dans un Delaune reverdi et paré de ses écrans aériens. Le rouge est à l’honneur pour le Stade de Reims et l’étoile du Red Star FC. Ces deux équipes veulent glaner des points en cette quatrième journée de ligue 2. Les valeureux visiteurs confisquent le ballon et la défense champenoise semble fébrile. Mais à l’image d’un Baldé, nouvel attaquant au numéro neuf, et du TGV rémois, Fortes, les Rouges et Blancs pétillent enfin. Le bouchon saute à la 26e minute sur un corner d’Oudin repris, comme au billard, par Da Cruz, puis Weber, notre capitaine. Le Stade est arrosé, 1-0. Le Red Star bénéficie d’un beau coup franc, mais Carrasso veille à la cuvée. Baldé se fait faucher alors qu’il partait, tel un héros, seul au but. Le carton jaune est timide… Aux jardiniers d’arroser cette magnifique pelouse hybride à la mi-temps.

Rafraîchis, les Stadistes repartent sur un rythme échevelé. La tête croisée de Baldé lorgne d’un cheveu le poteau droit. Le public debout, s’incline devant le caprice du ballon. Allez les Rouges. Profitant d’un contre, l’attaquant audonien Ngamukol égalise, 1-1, sous un ciel étoilé. Delaune gronde. La défense locale tremble, nos vieux démons ressurgissent… Empreint d’un bel esprit collectif, le salut vient d’une frappe tout en contrôle de Traoré, 2-1. Qui ne saute pas n’est pas Rémois, allez ! Les trois points sont empochés. Les hommes de Zacharian nous adressent une salve d’applaudissements, tandis que les tondeuses ronronnent déjà. Mon compère Daniel s’exclame : « C’est vrai qu’elle a déjà poussé depuis tout à l’heure. » Ne coupons pas l’herbe sous le pied aux joueurs du Stade de Reims qui remontent ce soir à la cinquième place. Vive la pelouse !

 

 

 

L’œil du supporter : Reims – Lyon, entre exploit et tristesse

 

Samedi 14 mai 2016, 36e journée de Ligue 1.

Stade de Reims (19e à 36 points)  –  Lyon (2e à 65 points)

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 Auguste Delaune dans tous ses états : cohésion, espoir, fusion, frissons, désillusion…

Ce soir n’est pas un soir ordinaire. Seul un combat de gladiateurs sera à la hauteur de l’enjeu, le maintien en Ligue 1. Il est 21h et c’est parti à Delaune, dans un stade endossant le nouveau maillot du douzième homme. Dès la 3ème minute de jeu, Diego centre pour Devaux qui, dos au but, tente une tête audacieuse qui s’envole…sur la transversale ! Lyon réagit par une belle combinaison entre Lacazette et Fekir qui croise trop généreusement son tir, merci Nabil ! Le coach David Guion encourage ses joueurs qui défendent bien face aux dribbles redoutables de l’insatiable Fekir. Angers mène au score 1-0 devant Toulouse. Diego se charge d’un coup franc. Notre capitaine Mandi reprend le cuir au second poteau pour le loger au fond des filets. Le stade se libère, 1-0. Le maintien pointe le bout de son nez. Reims presse haut et enserre le jeu lyonnais. Bangoura chausse sa vitesse de pointe et sème la zizanie. Les supporters commencent à y croire, au miracle. « Allez les Rouges » résonnent au cœur des tribunes. Diego accélère à son tour. Les Rouges sont survoltés. Fofana se bat comme un diable. Ajaccio est mené au score 0-1 par Lorient. Toulouse rate l’égalisation sur penalty. À la 34ème minute, Kyei se lance dans une chevauchée fantastique, s’efface au profit de Charbonnier qui décale Diego…et qui marque. 2-0. À l’heure qu’il est, nous restons en Ligue 1. Le miracle est là. Delaune est en symbiose avec ses joueurs. Quelle ambiance !

Des pétards roses annoncent la fête… Les Champenois retournent au charbon et se jettent sur le porteur du ballon. Placide est vigilant. Sans crier gare, Turan arme son tir de 35m et trompe le gardien des Gones. 3-0.Le stade exulte. « Qui ne saute pas n’est pas Rémois, olé. » Des larmes de joie m’envahissent. Notre équipe est en pleine confiance. Charbonnier se fait faucher dans la surface. Penalty indiscutable. Kiey le transforme sereinement. 4-0. Les trois points sont dans la poche. Seule ombre au tableau, Toulouse égalise 1-1 par Ben Yedder. Ajaccio reste battu. Lyon, piqué dans son orgueil, réduit la marque à 4-1 par l’attaquant Cornet. Au même moment, Angers reprend la main 2-1 devant le TFC. Les visages se décrispent. Kankava poursuit son travail de sape en récupérant un maximum de ballons. À la 78e minute, Toulouse égalise 2-2. C’est la guerre des nerfs. Le maintien se fête encore au champagne. Le match se dédouble. Damien, mon informateur, se retourne vers moi, dépité. Toulouse est passé devant Angers, 2-3. Le stade se refroidit d’un coup. Mandi se bat comme un diable et se heurte au portier lyonnais. Coup de sifflet à Delaune. Les joueurs, assis sur la pelouse pour certains, guettent les deux minutes du temps additionnel angevin. Le scénario est surréaliste. Le match est fini, mais continue à 430km de là. « Allez Angers » clame-t-on aux alentours. La sentence tombe. Reims est en Ligue 2. Un jour, la tristesse s’envolera et l’espérance renaîtra. Allez Reims !

Marie-Agnès de Francqueville, écrivain public