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L’œil du supporter : Reims – Saint-Étienne

Dimanche 24 janvier 2016,  22e journée de Ligue 1 de football

Stade de Reims (18e à 22 points)  –  AS Saint-Étienne (7e à 32 points)

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SDR-ASSE par l’œil du supporter. Ou quand la passion s’associe à la nostalgie, le tout lors d’un match longtemps indécis…

Stade de Reims-AS Saint-Etienne…

Il est des équipes mythiques qui vous remuent les tripes pour la vie. En 1976, j’ai 10 ans lorsque les Verts de Saint-Étienne nous emportent dans leur chevauchée fantastique de coupe d’Europe. Si je suis là ce soir pour incarner l’œil du supporter, c’est pour vibrer comme toujours. Les Rouges de Reims sont agressifs sur le porteur du ballon et récupèrent à l’image de Kankava, véritable sangsue du rond central. De Préville nous offre un superbe ciseau retourné que dégage le rusé Ruffier. Diego amène du dynamisme et sa frappe enroulée du danger. Les Verts sont bien pâles et peu incisifs malgré une bonne possession de balle. Notre virevoltant numéro 12 a la balle de but, mais le meilleur joueur et gardien stéphanois veille au grain. Mais comment font nos visiteurs pour être septièmes au classement ? La réponse va venir de leur unique tir cadré qui ouvre le score à la 60e. Du réalisme, voilà tout. Delaune reste muet, seules résonnent les timbales des fervents supporters adverses. Charbonnier dévisse, les sifflets fusent et l’ennui s’installe. Je m’échappe un instant et je revis cette 112e minute contre Kiev où Rocheteau « libéra la France » pour la faire chavirer à tout jamais. L’ardeur était tout autre. Cette pensée sourit à Delaune. Le Stade ne lâche pas et Mandi égalise du bout du pied. 1-1. C’est mérité. Les trois minutes de temps additionnel seront les plus palpitantes du match. On y croit. Mais non. Le manque de percussion aura été frappant de part et d’autre, et ce malgré les tambours.

Marie-Agnès de Francqueville, écrivain public.

L’œil du supporter : Reims – Toulouse

Samedi 9 janvier 2016,  20e journée de Ligue 1 de football

Stade de Reims (17e à 21 points)  –  Toulouse FC (19e à 17 points)

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SDR-TFC par l’œil du supporter. Ou quand le Stade de Reims fait passer le public de Delaune…par tous les stades…

Stade de Reims-Toulouse FC…

Ce soir, tous les supporters rémois veulent retrouver la fièvre de la victoire et du beau jeu collectif. Les joueurs resserrés se rassemblent dans le rond central. Que se disent-ils ? Un bon présage plane… « Pour un match avec les Rouges, on est prêt à se damner » siffle Delpech de son nuage. La réaction d’orgueil surgit de la tête par Devaux et le Stade mène la danse 1-0. Les Rouges nous offrent le visage de la combativité. Le public se déchaîne, muselé depuis trop longtemps : « Qui ne saute pas n’est pas Rémois, allez ! » Notre gardien n’est guère placide, les passes imprécises ne sont pas encore gommées. Traoré et De Préville sortent du lot, certes, mais n’empêchent pas le retour du TFC dans la bataille dès le retour des vestiaires. 1-1. Ben Yedder enfonce le clou à 1-2 mais le Stade ne lâche pas…jusqu’au carton rouge qui lui, nous cloue au pilori, condamnés à l’exploit. Une vague houleuse scande un nom de sauveur, laissant le temps au numéro 10 des Violets de s’infiltrer pour éteindre tout espoir de volte-face. 1-3. La douche est glacée. Un soupçon de réveil ne nous a pas échappé. Défaite encourageante, j’ose le dire.

Marie-Agnès de Francqueville, écrivain public
www.ecrirensemble.com

L’œil du supporter Reims-Nice

Samedi 12 décembre 2015, 18e journée de ligue 1 de football

Stade de Reims (14e à 20 points) – OGC Nice (7e à 25 points)

15-03-22---67Revivez la rencontre SDR-OGCN, à travers l’œil du supporter. Un regard tantôt doux, tantôt exigeant et surtout passionné sur la rencontre du week-end, depuis les travées de Delaune…

Stade de Reims-OGC Nice…

Céleste père Noël, sois généreux, offre la victoire à tes confrères en crampons vêtus de rouge et blanc, allez sois sympa, ALLEZ LES ROUGES. C’est déjà Noël grâce au micro d’or remis à Bruno, notre animateur à la voix de ténor galvanisant « son public formidable et passionné ». La balade des Niçois en Champagne démarre sous les meilleurs auspices par une transversale lumineuse du revenant Ben Arfa, suivie d’un centre millimétré, comme aimanté par le pied puis la tête de Germain. 0-1. Delaune est pris à froid. Une supportrice s’exclame : « Je vais y aller moi sur le terrain ! » Les tirs de Turan, Bulot puis Ngog ne feront pas la différence face à l’orchestration magistrale des Aiglons sous la baguette de Koziello, certes petit, mais géant dans la distribution du ballon. La magie du foot va alors opérer. Diego égalise sur pénalty. Les supporters s’enflamment et insufflent de l’ardeur aux Stadistes. « Aux armes. » Le match s’emballe. Siebatcheu nous fait toucher d’une tête le nirvana…sauvée in extremis. La fragilité des Rémois a trop souffert de la maîtrise technique indiscutable des hommes de Puel. On s’en sort bien ! Et le quatuor défensif rémois n’y est pas étranger. 

 Marie-Agnès de Francqueville, écrivain public
www.ecrirensemble.com

L’œil du supporter Reims-Troyes

Samedi 5 décembre 2015, 17e journée de ligue 1 de football

Stade de Reims (12e à 19 points) – ESTAC Troyes (20e à 5 points)

A65Nouveauté sur le site officiel. Après chaque rencontre à domicile, retrouvez la chronique d’une abonnée, fan du Stade de Reims, qui plus est, écrivain public. « La mordue du stade » vous refait vivre le match par le prisme de ses émotions…

Stade de Reims-ESTAC…
À l’aube de ce derby champardennais, un parfum d’anniversaire de nos supporters « ultrems » enivre Delaune, 20 ans déjà. La solidarité du Téléthon nous mobilise et nous rappelle que le foot-fauteuil, ça existe aussi. Le ton est donné par l’Estac qui montre ses crocs. S’ensuit un festival de crochets de Ngog, la hargne récupératrice de Kankava, une talonnade arrière malicieuse de Mandi, et ce but libérateur de notre technicien De Préville. N’oublions pas le joli contrôle du coach Guégan, cette splendide reprise de volée égalisatrice du Troyen Pi, et les sauvetages du combattant Signorino. L’odeur du derby a subitement un goût fadasse. Des passes foireuses, une extinction des feux du Stade de Reims et un public refroidi. De pâles lueurs naîtront du numéro 21 aubois virevoltant, un certain Cabot, et du bon arbitre, dribbleur révélé. Des regrets… Shakespeare me sauve la mise par sa plume : « Qui n’a plus d’espoir n’aura plus de regrets ».

Marie-Agnès de Francqueville, écrivain public
www.ecrirensemble.com

 

 

L’œil du fan Reims-Ajaccio

 Samedi 7 novembre 2015, 13e journée de Ligue 1.

Stade de Reims (13e à 15 points) – Gazélec FC Ajaccio (18e à 9 points)

  

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 Avant-match : 19h30

Ce soir, Reims-Ajaccio est un match capital à mon sens pour repartir du bon pied. Et de bons coups de pied, les Stadistes en auront besoin. Olivier Guégan attend de ses protégés qu’ils prennent le match en main, moi aussi. Réagissez ! Allez de l’avant, combinez, anticipez, accélérez, ainsi vous ferez la différence. Heureuse du retour de Mandi et Kankava, moteurs costauds pour l’équipe, je compte sur eux pour insuffler la confiance envolée. À l’image de tous les « vrais » supporters, ceux qui ne sifflent pas, ceux qui y croient jusqu’au bout comme l’an passé, je serai derrière eux à les encourager de mes cris favoris, « Allez les Rouges ». Fidèle à la tribune Jonquet supérieur, et dans une étonnante douceur champenoise, j’attends une belle rébellion des joueurs.

« Qui ne saute pas n’est pas rémois, ohé ! »

L’échauffement est en cours. De puissants tirs de Bulot, Charbonnier, Kankava, de Préville, finissent dans les filets prêts à trembler. Devaux dévisse. Les trois arbitres, de noir vêtus, chevauchent la pelouse à l’unisson. Le groupe d’Ajaccio semble bien concentré, malgré sa tribune supportrice encore vide. À 15 minutes du coup d’envoi, Delaune est peu garni. La Marseillaise retentit, et cela reste toujours pour moi une grande émotion, indicible. Une centaine d’enfants choristes habillés aux couleurs du drapeau français rendent hommage aux anciens combattants et blessés de guerre, représentés par l’œuvre du Bleuet de France.bleuet de france

 Match : 20h, c’est parti !

De Préville engage avec Charbonnier. Le premier corner ne tarde pas à venir dès la deuxième minute avec une « têête » de Mandi…à côté. Ça joue vite, de bonnes intentions, mais cela reste stérile. Le spectacle est au beau jonglage certes, mais balle et peine perdues. Lancé par Devaux, de Préville marque…ouiii…mais il est hors-jeu. Le gardien ajaccien m’impressionne en dégageant très loin le ballon, chapeau haut. L’équipe corse combine bien et se veut agressive sur le porteur du ballon. Surgit un belle transversale de Weber à Traoré qui centre pour la tête de Diego, poteau ! Joli ballon du ventre de l’arbitre démasqué, personne ne siffle et pour cause…Reims reçoit un coup de massue à la 34e avec un but du Gazélec contre le cours du jeu sur une louche de la ligne médiane sur Boutaïb, dégagé de tout défenseur. Le hors-jeu semble la seule explication possible, mais le « couvreur » n’est autre que Signorino excentré sur la doite. Silence brutal à Delaune.  Un ange, loin d’être gardien, passe… La crise d’apoplexie n’est pas loin suite à une magnifique reprise de volée du corse Zoua, mais un arrêt réflexe du portier rémois Agassa nous redonne de l’oxygène. De l’air ! L’égalisation ne peut nous échapper, le collectif répond présent. De Préville, toujours lui, dégaine une frappe cadrée imparable, et ce gardien qui dégage haut et loin repousse d’une parade inhumaine. Qui est ce « mec » ? Ce soir, je parle de la découverte d’un nouveau gardien surprenant. J’apprendrai par la suite qu’il se nomme Clément Maury et qu’il est à l’occasion ingénieur en informatique muni d’un bac+5. Je comprends mieux ses longues trajectoires dégagées au pied qu’il a dû soumettre à des études aérodynamiques très poussées. En attendant, le stade clame son mécontentement. Les occasions ne manquent pas, l’engagement physique aussi, mais non, le compteur rémois reste en panne.compteur-de-vitesse-stack-0-260km-h-blanc

La mi-temps redonne à nos esprits du divertissement et une bouffée d’espoir. Restent 45 minutes pour égaliser, puis gagner, c’est inévitable au vu de la domination rémoise. C’est écrit, je me le répète pour mieux m’en persuader.

Les Rouges sont les premiers sur le terrain avec l’envie d’en découdre. J’assiste à une grande discussion entre Weber, Agassa et Mandi. Que se sont-ils dit ? Espérons que cela portera ses fruits. Corner d’entrée de jeu pour Reims qui installe ouvertement la pression sur le but de Maury. Mais le jeu est laborieux, des tensions sous-jacentes, et une sale ambiance s’empare de l’enceinte sportive. Guégan intervient alors, judicieusement, en faisant rentrer son duo gagnant Siebatcheu-Kyei. Je ne cautionnerai jamais les sifflements de sortie d’un joueur, en l’occurrence Charbonnier, fort agacé, auteur de belles passes et d’un bon engagement selon moi. À quand un arbitre des tribunes pour y remettre un esprit sain empreint de sportivité et où les « enculés » seraient proscrits ? Je fais un rêve, mais tout part des rêves…

L’électricité atmosphérique ne s’éteint pas dans le ciel champenois. Je tremble…et la barre de Maury, béni des dieux, repousse toujours et encore la tête de Diego. Le malicieux gardien amorce une contre-attaque éclair. Agassa se fait surprendre d’un puissant tir tendu dans sa lucarne gauche. Le score, injuste mais réel, s’alourdit, 2-0. C’est alors que l’on nous annonce le verdict des 11 393 spectateurs, comme pour doubler la punition. Coup du sort assorti de malchance d’un côté, opportunisme et réalisme de l’autre, je vous présente ma passion, le football ! L’alchimie des buteurs tarde à se manifester… Et lorsque Kyei ajuste un beau tir croisé, il marque ce but tant attendu et redonne des couleurs et de la voix au public. Allez, on y croit, moi la première. Ils le méritent, ça va le faire. Il faut emballer le match. Oui mais voilà, Thierry Laurey, le coach ajaccien, né à Troyes curieusement, l’a bien senti, et choisit ce moment stratégique pour effectuer un premier changement, et ainsi casser le rythme du jeu. La tension est palpable. Les cartons jaunes pleuvent. Agassa nous sauve de l’avanie sur sa ligne dans les arrêts de jeu. Les sifflets sévissent, et la rage se lit sur les visages. Je suis déçue pour nos joueurs. Ce n’est pas mérité, telle est ma vérité.

Que dire ? Nous perdons 2-1 en jouant plutôt bien. Les poteaux ont décidé de se liguer contre nous. Un but gag et des contre-attaques magistralement menées nous plombent le moral. Je n’ai pas les mots, plus les mots… Le foot, c’est compliqué comme la vie ! J’y crois toujours. Je m’adresse à vous, nos joueurs du Stade : « Ne lâchez rien, surtout pas, persévérez. En vous relevant, vous serez plus fort que ceux qui ne tombent jamais. »

Stade de reims

Les joueurs du Stade de Reims