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Le but de la délivrance pour le Stade de Reims !

L’ŒIL DU SUPPORTER

Samedi 20 octobre 2018

10e journée de Ligue 1 Conforama 2018-2019

Stade de Reims (17e à 10 points) – Angers SCO (10e à 11 points)

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Partage des points pour les Rémois samedi face à Angers ! Après avoir été menés au score, les Stadistes ont su réagir pour aller chercher l’égalisation. Comme à l’accoutumée, notre fidèle supportrice et écrivain Marie-Agnès était présente et vous fait le récit de la dernière rencontre des Rouge et Blanc, comme elle l’a vécue depuis les tribunes de Delaune…

Des buts !

Ce soir, les supporters rémois veulent des buts et une victoire. Oui, car les talents offensifs du Stade de Reims tardent à briller, après quatre matches vierges, hormis la défaite logique face au PSG. Du haut de son petit nuage, Raymond Kopa veillera sur la rencontre entre ses deux premiers clubs, le SCO d’Angers où il débuta sa carrière, puis le Stade de Reims où il révéla tout son talent en remportant par quatre fois le titre de champion de France. « Faites du bruit pour le Stade de Reims ! »

Le SCO ultra dominateur

Le premier corner est en faveur des Rouge et Blanc, sans suite. Les Angevins pressent haut et gagnent les duels aériens par leur puissance athlétique. Un joli petit pont rémois régale le public connaisseur. Chavarria chavire, un coup à gauche, un coup à droite. Le rythme est soutenu. Mendy est à la parade sur un bon tir du percutant attaquant Reine-Adélaïde. La fébrilité de notre défense est palpable. Thibault me souffle : « c’est laborieux ». Angers surclasse Reims. La reprise acrobatique rémoise avorte, le coup franc est mal tiré, les passes sont mauvaises, que c’est dur ! Delaune ne respire plus. Sur un corner du SCO, Traoré ajuste un tir imparable. But ! 0-1 pour Angers. C’est amplement mérité. Le break semble se profiler sur une splendide volée de Bahoken… Notre portier impérial nous sauve encore une fois, juste avant la pause. Mon voisin Fabien ne peut que soupirer : « C’est triste. Le milieu du SCO est agressif et nous empêche de construire. Leurs attaquants sont puissants et efficaces. »

Le but de la délivrance

Sur une pelouse arrosée, le Stade de Reims se rebiffe. Delaune reprend de la voix. Sur un centre de Doumbia, Oudin est à la réception. Delaune s’est levé, persuadé de tenir son égalisation ; mais ce fol espoir se heurte au poteau ! Noon ! Martin tente et réorganise son équipe. Les Scoïstes toujours menaçants agissent en contre. Le cuir fuse d’un but à l’autre. Mendy poursuit son match fantastique en repoussant les assauts adverses. Le ballon circule mieux du côté champenois malgré le manque d’automatismes à mon goût. Ojo place un solide tir que repousse le gardien angevin. Chavarria est à l’affût et se jette de la tête sur le cuir. BUUUT ! C’est la délivrance à Delaune. La sirène retentit allègrement. Les Rouge et Blanc poussent encore, loin d’être rassasiés. Dia fait son entrée au sein de l’attaque rémoise. Un tir des Noir et Blanc, heureusement trop croisé, tient en haleine le Stade. Le sifflet final dépose un bon point dans notre besace nous faisant gagner quatre places au classement. Les supporters sont partagés : du « pitoyable » pour certains au beau jeu de la seconde période pour Djiba. Le petit Aron aura le dernier mot : « C’était bien. Mon joueur préféré, c’est Chavarria. » 

Marie-Agnès Girault-de Francqueville

Reims-Bordeaux, de l’envie mais un score amer

L’ŒIL DU SUPPORTER

  Samedi 29 septembre 2018

8e journée de Ligue 1 Conforama 2018-2019

Stade de Reims (14e à 8 points) – Girondins de Bordeaux (10e à 10 points)

Deuxième match nul consécutif à domicile pour les Rémois qui ont partagé les points face à Bordeaux samedi (0-0). Comme à l’accoutumée, notre fidèle supportrice et écrivain Marie-Agnès était présente et vous fait le récit de la dernière rencontre des Rouge et Blanc, comme elle l’a vécue depuis les tribunes de Delaune…

Rebondir

De retour à Delaune, les Stadistes auront à cœur de gommer leur défaite parisienne et de repartir du bon pied en marquant des buts. En face, l’opposition ne sera pas des moindres avec un club au palmarès prestigieux en lice pour la Ligue Europa, les Girondins de Bordeaux qui ont enchaîné deux dernières victoires d’affilée. Méfions-nous de leur buteur N°11 aux cinq buts, Kamano, à égalité avec Cavani et Neymar, excusez du peu. Petit clin d’œil au bordelais Nicolas de Préville que Delaune n’aura pas oublié. 

De l’envie

Reims prend les commandes en faisant bien circuler le ballon. L’envie est là ! Dès la troisième minute, les Rouge et Blanc obtiennent coup sur coup deux corners mal négociés. Delaune se chauffe : « Qui ne saute pas n’est pas rémois, allez ! ». Côté champenois, un coup franc mal tiré, des passes imprécises, la finition fait défaut. Suk pique une bonne tête, hélas trop croisée. Les Girondins cadrent leurs tirs, sans danger pour Mendy. Le stade n’échappe pas au rituel des 31 secondes d’applaudissements pour la création de son club en 1931. Souvenirs. Mendy boxe des deux poings un coup franc tendu et dangereux. L’enceinte rémoise siffle la lenteur de l’attaquant danois Cornélius qui écope, à juste titre, d’un carton jaune. Après un sixième corner de notre équipe, c’est l’appel aux vestiaires.

Un score amer

Les supporters chantent pour encourager leur équipe, lorsque Cafaro ajuste un bon tir pour Chavarria qui s’ouvre le but, mais préfère remettre à Suk, trop fort. Non !! Quelle occasion gâchée ! Bordeaux revient à la charge par un bon tir cadré, facilement capté par Mendy. La riposte ne tarde pas sur une frappe de Chavalerin qui fuit malheureusement le cadre. Kamara pousse une accélération de titan, pénètre dans la surface, centre et reprend à bout portant, légèrement au-dessus de la transversale. Quelle malchance ! Kamano amène le danger par une jolie frappe aisément arrêtée par notre portier. Bruno, notre animateur, annonce 13 406 spectateurs à Delaune, olé ! Ojo tire lui-même son coup franc pour la tête de Chavarria, en vain. Les défenses ont œuvré pour un score amer, vierge de buts. Face aux Crocos de Nîmes, les Stadistes devront montrer des crocs plus acérés encore. On y croit !

Marie-Agnès Girault-de Francqueville

Stade de Reims – Dijon FCO, terrible frustration

L’ŒIL DU SUPPORTER

  Samedi 22 septembre 2018

6e journée de Ligue 1 Conforama 2018-2019

Stade de Reims (10e à 7 points) – Dijon FCO (5e à 9 points)

 

Deuxième match nul consécutif pour les Rémois qui n’ont pas réussi à trouver l’ouverture samedi face à Dijon mais continuent à avancer petit à petit. Comme la saison dernière, notre fidèle supportrice et écrivain Marie-Agnès était présente et vous fait le récit de la dernière rencontre des Rouge et Blanc, comme elle l’a vécue depuis les tribunes de Delaune…

Match inédit

C’est une première en ligue 1 ! Reims reçoit Dijon, après s’être croisés en 2016, le premier glissant en ligue 2, tandis que le second retrouvait l’élite. Depuis, la chouette dijonnaise sculptée dans un contrefort de l’église Notre-Dame porte bonheur au club bourguignon. Ouvrant ses ailes en guise du V victorieux, la chouette inspire l’équipe, lui insufflant un style de jeu offensif avec déjà 9 buts au compteur. 

Domination stérile

La tribune Jonquet est embellie par ses magnifiques drapeaux de supporters aux couleurs des Rouge et Blanc. « Allez le Stade de Reims ». D’entrée de jeu, notre nouvel anglais Ojo se distingue sur son flanc droit par ses débordements véloces. Le premier corner est dijonnais ; s’ensuit un tir dévié guère inquiétant. Delaune s’échauffe : « C’est tout le stade qui va s’enflammer ». En écho, notre capitaine Martin lance Chavarria qui pique astucieusement son ballon vers la cage vide. Les supporters sont debout, prêts à s’embraser, lorsque le pied d’un défenseur dégage le cuir. Ça chauffe ! Martin ajuste un bon corner sur la tête d’Abdelhamid qui lorgne la lucarne. Puis c’est au tour du pétillant Chavalerin, sur coup franc, de trouver la tête de Chavarria parfaitement cadrée, mais repoussée par le portier adverse. Le rythme est plaisant mais les fautes techniques gâchent la qualité du jeu. Les Bourguignons bénéficient pourtant d’un coup franc royal idéalement placé, mais sont incapables de transformer cette occasion. Delaune, soulagé, applaudit. À la mi-temps, mon voisin préféré, Thibault, constate une domination rémoise stérile.

Terrible frustration

Sur l’aile gauche, Doumbia se bat comme un lion pour hausser le pressing champenois. Dijon ne semble pas encouragé par les hululements de sa chouette. Entrés en cours de jeu, l’attaquant coréen Suk et Oudin impulsent une énergie nouvelle. Sur un bon centre de Konan virevoltant, Suk décroise trop sa tête. Aïe ! Cafaro adresse une belle frappe cadrée, qui se voit hélas contrée. Delaune se lève et sent ses joueurs capables de faire basculer le match. Les Ultrems poussent de la voix : « Nous sommes les Rémois ». Notre Argentin Chavarria récidive de la tête, au-dessus ! Delaune retient son souffle, empli d’espoir. À l’entame du temps additionnel, tout le stade est debout derrière son équipe. La libération tarde, et s’éclipse au coup de sifflet final. Olivier et Guillaume, supporters de longue date, restent confiants dans le potentiel de leur équipe. Notre place est bien en ligue 1. 

Marie-Agnès Girault-de Francqueville

Reims en ligue 1, c’est parti !

L’ŒIL DU SUPPORTER

  Samedi 1er septembre 2018

4e journée de Ligue 1 Conforama 2018-2019

Stade de Reims (6e à 6 points) – Montpellier Hérault SC (12e à 4 points)

 

Pour leur deuxième match à domicile de la saison, les Rémois se sont inclinés sur la plus courte des marges face à Montpellier (1-0). Et, comme la saison dernière, notre fidèle supportrice et écrivain Marie-Agnès était présente et vous fait le récit de la dernière rencontre des Rouge et Blanc, comme elle l’a vécue depuis les tribunes de Delaune…

Ce soir, les Rouge et Blanc défendent leur très belle sixième place de Ligue 1 Conforama face à Montpellier, l’ancien champion de France de 2012 qui vit l’éclosion du champion du monde Olivier Giroud. L’atmosphère est ensoleillée. L’œil du supporter se remémore l’ancien stade municipal inauguré en 1935. Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale, que le stade portera le nom de ce jeune sportif résistant, fondateur du journal Sport libre, Auguste Delaune, mort sous la torture en 1943.

De l’audace offensive…

Forts de leur esprit collectif, les Stadistes se lancent aussitôt à l’offensive sous les clameurs de Delaune : « Nous sommes les Rémois, nous chanterons pour toi, jamais on lâchera ». Rythme rapide, bons décalages, belles combinaisons entre Oudin et Chavarria, les Rouge et Blanc sont convaincants à l’entame du match malgré la frayeur d’une tête montpelliéraine qui vient s’écraser sur le poteau droit de Mendy. Après un coup franc dévissé, Reims tarde à obtenir son premier corner et réveille un stade endormi. Le virevoltant Doumbia sert son capitaine Chavarria qui ajuste une tête, hélas trop centrée pour inquiéter Lecomte. Delaune scande avec espoir le nom de son attaquant. Guillaume, mon jeune voisin supporter en tribune Jonquet, analyse avec justesse une mi-temps poussive entravée par un bloc défensif adverse bien rodé.

Sans réalisme

« Allez Rémois allez ! » Sur un bon centre du latéral gauche Konan, Chavalerin s’ouvre le but. Delaune se lève, mais l’excellent portier héraultais, fraîchement sélectionné parmi les Bleus, repousse du pied. Le pressing est rémois. Doumbia poursuit ses chevauchées latérales mais croise trop son tir. Des imprécisions techniques polluent quelque peu le jeu. Et puis Chavarria contrôle un excellent ballon négocié par Doumbia, ajuste un tir puissant qui cogne la transversale de toute sa fureur ! Quelle frustration ! Les hommes de Guyon assoient leur domination par un joli corner repris de la tête par Abdelhamid. Le ballon file dans la lucarne…sauvé in extremis par une tête, venue d’ailleurs, d’un montpelliérain. Delaune retient son souffle. S’échappant en contre, les Pailladins s’offrent une reprise de volée que Mendy voit mourir au fond des filets. 0-1 pour Montpellier. Cruelle sentence !

Le vent de l’espoir

Delaune s’est tu. Les minutes s’égrènent, l’espoir en poupe, avec les entrées de Suk et d’Ojo, nouvelles recrues prometteuses, qui tentent leur chance, en vain. Le stade y croit jusqu’au coup de sifflet final. Un supporter attristé m’exprime sa déception. Alexandre, un autre fin connaisseur, regrette l’absence d’un véritable meneur de jeu. Les regrets planent. Timide, la brise d’un jour meilleur souffle sur Delaune.

Marie-Agnès Girault-de Francqueville

Des mercis qui coulent à flots pour le Stade de Reims

Vendredi 11 mai 2018, 38e journée de la Domino’s Ligue 2 de 2017-2018.

Stade de Reims (1er à 87 points) – Nîmes Olympique (2e à 72 points)

Pour la dernière de la saison, les Rémois ont concédé le nul face à Nîmes (2-2), leur dauphin au classement. Et, comme à l’accoutumée, notre fidèle supportrice et écrivain Marie-Agnès était présente et vous fait le récit de la dernière rencontre des Rouge et Blanc…

L’enjeu du match de ce soir opposant les deux futurs clubs de Ligue 1 est double. C’est le sprint à la meilleure attaque du championnat et au record de points historique. Tous les supporters rémois ont enfilé leurs ponchos rouges. L’heure n’est plus aux palabres, place au jeu et que le meilleur gagne ! Chavalerin, notre milieu offensif, tente sa chance mais dévisse son tir. Les Crocodiles affamés campent chez les Rémois. À la suite d’un corner, l’attaquant Renaud Ripart, en renard des surfaces, glisse le ballon au fond des filets. Ouverture du score pour les Gardois, 0-1. Douche froide à Delaune. Le pressing nîmois est justement récompensé. Les Stadistes n’y sont pas ! Face aux 17 745 supporters, la pression se fait sentir. Les transversales et les combinaisons sont imprécises. Rachid Alioui, second buteur du championnat avec ses 17 réalisations, bénéficie d’un coup franc. Il envoie un missile repoussé du pied, in extremis, par Mendy. Par malchance, il se blesse et quitte prématurément la pelouse. Coup dur pour le dauphin de Reims. Les hors-jeux champenois se multiplient tant le rideau défensif nîmois est bien fixé. Le cuir nous échappe. Nos fautes s’accumulent autant que la frustration. L’arbitre a, toutefois, le sifflet facile en faveur de Nîmes. Delaune réagit sans ménagement. Oudin est à l’affût sur un ballon repoussé par Valette, mais ne cadre pas, hélas. Mendy est encore à la parade sur un tir lointain surpuissant. Lucas, mon supporter voisin très connaisseur, porte un regard lucide sur ce premier round : « Les latéraux nîmois apportent inlassablement le danger et les duels du milieu de terrain sont gagnés par les Crocos. Ça joue bien. »

Les Rouge et Blanc reviennent plus conquérants sur le terrain. Diego nous régale d’une jolie roulette, remarquée par tout Delaune. La nostalgie m’envahit en pensant qu’il ne sera plus des nôtres l’an prochain. Chapeau l’artiste ! Métanire et Chavarria adressent de jolis tirs cadrés, trop facilement captés par le portier nîmois. Surgi de nulle part, Oudin envoie un missile dans les filets. Buut ! C’est l’égalisation rémoise ! Delaune explose. Le vent de la révolte a soufflé. Sur une passe de Chavarria, Siebatcheu, dos au but, contrôle, se retourne et mitraille Valette. Buuuut ! 2-1. La danse de la victoire ravit les Ultrems. Delaune exulte ! « On est champion, on est champion, on est, on est, on est champion ! » Bernard Blanquart subit une seconde blessure, cette fois d’un défenseur ; son remplaçant, Cadamuro ne tient que six minutes, à son tour blessé. La poisse ! Les Stadistes sont à l’offensive, mais ne trouvent pas la faille pour le break ! Delaune réserve une ovation en guise d’au revoir pour la sortie de Diego. L’émotion est palpable. Le jeu baisse d’intensité. La victoire nous tend les bras. Sur une mauvaise relance rémoise, Bozok sert idéalement Depres qui ne tremble pas pour revenir à hauteur du champion. But et 2-2. Une pointe d’amertume traverse le Stade. Les Rouge et Blanc tirent leur révérence en concédant un bon match nul. Un regard sur les autres pelouses nous fait miroiter un beau suspens des play-offs entre Ajaccio, Le Havre et Brest. Par une nuit étoilée, Delaune célèbre le trophée de la Domino’s Ligue 2 pour leurs joueurs émérites. Des supporters ayant vibré toute une saison, des supporters unis à leur équipe, des supporters émus aux larmes, Delaune peut être fier de l’épopée du Stade de Reims, le millésime 2017-2018. Du champagne, oui, mais des mercis qui coulent à flots, c’est encore mieux !

Marie-Agnès Girault-de Francqueville