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Hourrah! Le Stade de Reims, sacré champion de ligue 2, monte en ligue 1.

Vendredi 20 avril 2018, 34e journée de la Domino’s Ligue 2 de 2017-2018.

Stade de Reims (1er à 75 points) – AC Ajaccio (3e à 63 points)

Vendredi, les Rémois se sont imposés 1-0 face à l’AC Ajaccio et accèdent ainsi officiellement à la Ligue 1 Conforama ! Comme à l’accoutumée, notre fidèle supportrice et écrivain Marie-Agnès était présente et vous fait le récit du dernier match des Rouge et Blanc…

« À l’ours, À l’ours ! » Inspiré d’un ancien joueur des années 1910 du club de l’AC Ajaccio, un certain Martin Baretti à la puissante ossature, ce cri de ralliement sera sûrement scandé par les supporters corses survoltés. Après leur éviction de la Ligue 1 en 2013, c’est tout un peuple îlien qui rêve à nouveau de l’élite. Les hommes de Pantaloni surfent sur cinq succès d’affilée avec leurs deux meilleurs buteurs Ghislain Gimbert et Riad Nouri. Oui mais… Ce soir, l’ours affronte l’ogre de la saison, notre Stade de Reims qui n’a plus qu’à quêter une seule victoire pour accéder au Graal de la Ligue 1 Conforama. Que le plus affamé gagne !

Les Rémois sont à l’offensive. Sur un bel enchaînement collectif et bien rythmé, Métanire lance Siebatcheu en profondeur qui se glisse entre deux défenseurs pour armer une frappe croisée sans contrôle. Le dernier rempart ajaccien veille et repousse le ballon. Le ton est donné par le leader. La tribune Jonquet, pleine à craquer, s’emballe aux côtés des Ultrem prêts à s’époumoner pour une soirée inoubliable. Les Acéistes répliquent par une dangereuse tête plongeante de Nouri, gentiment trop croisée à droite du but de Mendy. Après un bruissement de frayeur, une onde de soulagement parcourt les supporters rémois. L’ours corse dompte le cuir et montre ses crocs en pressant les Rouge et Blanc dans leur camp. Ça joue bien et vite. L’orage doit passer. Et la défense rémoise s’érige alors en forteresse. À la pause, la crispation est palpable à Delaune. Et si ce n’était pas pour ce soir…

Aucun supporter aguerri n’aura manqué d’apercevoir Diego à l’échauffement. Bon coaching David ! Ndom aura fait l’entame pour laisser ensuite son coéquipier brésilien à la baguette sur le flanc droit. Le rythme s’élève aussitôt. Notre trio attaquant se montre incisif. Les corners pleuvent, stérilement. Un surprenant centre-lobe de Bouhours s’écrase sur la transversale du portier corse. La température monte. Sur un contre corse joué malicieusement, Mendy évite le pire en sortant de sa surface, tel un défenseur ; il ne peut que repousser le ballon, aussitôt repris par un Ajaccien visant le but vide. Ce tir cadré mais bien trop mou est maîtrisé sereinement par notre solide défenseur Yunis Abdelhamid. Le stade est en apnée. Tout peut basculer, rien n’est écrit. L’AC Ajaccio obtient un joli coup franc inquiétant. Mendy place remarquablement bien son mur de joueurs. Et ça paye, le tir étant repoussé. Le treizième homme rémois hausse la voix : « Allez les Rouges ! » Mais les Corses menacent, inlassablement, sans ajuster la précision. C’est alors que Da Cruz, le capitaine champenois, frappe au but. Entré tout juste en jeu, Kyei reprend à bout portant et marque ! BUUUUUUUT ! Delaune exulte : « La ligue 1, nous voilà ! Qui ne saute pas n’est pas rémois, allez ! » Une « ola » des supporters tourne en farandole dans un stade en fusion avec ses joueurs. C’est magique ! Seul le sport procure ses sensations de frissons. Oui mais…il reste un quart d’heure aux hommes de Pantaloni pour égaliser et glaner un précieux point pour une possible accession à l’élite. Le danger est imminent lorsque Selemani efface un défenseur local et frappe au but. Delaune retient son souffle. Mendy repousse alors magistralement ce tir cadré. Quel gardien ! Au coup de sifflet final, les supporters, ivres de joie, déferlent sur la pelouse. Ils l’ont fait ! Hourrah ! Atchik Atchik Atchik, aïe aïe aïe ! Les joueurs se congratulent, puis arrosent au champagne leur montée en Ligue 1 Conforama. Comble de bonheur, le Stade de Reims est sacré champion de Domino’s Ligue 2, grâce au match nul de Nîmes. C’est une soirée de rêve, sous un firmament d’été, où le poète Lamartine nous souffle : « Ô temps, suspends ton vol ! »

Marie-Agnès Girault-de Francqueville

Match de grande classe du Stade de Reims contre Lens

 

Samedi, les Rémois ont remporté leur 22ème victoire de la saison en s’imposant 3-1 face au RC Lens ! Et, comme à l’accoutumée, notre fidèle supportrice et écrivain Marie-Agnès était présente et vous fait le récit du dernier match des Rouge et Blanc…

Flash-back : souvenez-vous du 18 mars 2017, Reims troisième reçoit Lens, dauphin de Brest. Les deux équipes sont à égalité à 49 points. Delaune est bariolé de sang et or par de magnifiques supporters lensois. La victoire des Nordistes leur offre le fauteuil de leader. Tout juste un an après, le RC Lens vit une saison difficile, mais jamais désespérée. Plus performante à l’extérieur, méfions-nous de cette équipe, bien décidée à sauver leur peau en Ligue 2. Le Stade ne doit rien relâcher, la meute des poursuivants ayant gagné les matchs de la veille. Les supporters rémois déploient un gigantesque tifo « Football Champagne » pour encourager leurs héros.

Reims se porte à l’offensive dès l’entame de match. Le portier lensois, lui, ne semble guère pressé pour dégager le ballon. Serait-ce un match à deux vitesses ? Sur un centre parfaitement ajusté de Chavalerin, Chavarria croise sa frappe et marque. But ! 1-0. Il talonne de peu Siebatcheu avec sa onzième réalisation. Malgré un virevoltant Zoubir chez les Sang et Or, la défense champenoise demeure solide. Débordé par le pressing du leader, Lens relance mal et Diego en profite pour lober le gardien, poteau ! Mbemba adresse deux jolis tirs, hors cadre, tandis que Mendy se fait strapper à la cuisse droite. Sur un corner rémois à défaut d’être à la rémoise, Oudin décoche une tête repoussée par Vachoux dans un premier temps, puis le ballon est dévié par un défenseur malheureux. But ! 2-0. Les Stadistes rejoignent les vestiaires sous une salve d’applaudissements de leurs supporters conquis.

Métanire poursuit sa défense parfaite et Abdelhamid montre des qualités offensives. Le match semble plié. C’est sans compter sur l’orgueil des hommes de Sikora. La partie s’anime lorsque Zoubir reprend le cuir qui passe entre les jambes de Mbemba ! But ! 2-1. Le capitaine nordiste, Clément Chantôme, récupère le ballon au fond des filets, montrant ainsi sa détermination à revenir au score. Le réveil a sonné. À nous de ne pas s’assoupir. Sans crier gare, Diarra du RC Lens déclenche une belle frappe qui vient mourir sur la transversale ! L’égalisation plane sur Delaune. Oudin obtient une balle de but, bien contrée par le gardien. Dommage ! Chavarria déborde, arme son tir, hélas repoussé. Sur une récupération au milieu du terrain, Berthier lance en profondeur Diego. Après une course effrénée, notre Brésilien ajuste, tout en finesse, un malicieux ballon piqué qui vient mourir dans le but adverse. La grande classe. Delaune exulte ! 3-1. Les dés sont jetés. Diego sort sous l’ovation du public estimé à 14 684 spectateurs. Vive les supporters et merci aux joueurs !

Marie-Agnès Girault-de Francqueville

 

Trois points de plus pour le rêve de Ligue 1

Vendredi 23 février 2018, 27e journée de la Domino’s Ligue 2 de 2017-2018.

Stade de Reims (1er à 60 points) – Quevilly Rouen Métropole (19e à 22 points)

oeil du supporter

Vendredi, les Rémois ont remporté leur vingtième victoire de la saison face à QRM, la dixième devant leur public ! Et, comme à l’accoutumée, notre fidèle supportrice et écrivain Marie-Agnès était présente et vous fait le récit du dernier match des Rouge et Blanc…

« Unis pour gagner ensemble », tel est le slogan de l’équipe de Quevilly Rouen Métropole. Après la désillusion face à Lens à l’ultime seconde du match, QRM se doit de rester uni pour survivre en Domino’s Ligue 2. Actuel relégable, Quevilly ne pense qu’à glaner des points pour se maintenir. Tout est possible. Quant aux Rémois, ils doivent garder leur état d’esprit exemplaire de cette saison si prometteuse. L’objectif demeure toujours le même : la victoire.

C’est parti à Delaune. Métanire sprinte sur son flanc droit et adresse un joli centre pour la tête de Siebatcheu, trop tranquillement capté par Hartock. Le premier corner est normand, mais la tête est hors cadre. L’attaquant Jeff Louis avec son numéro 13 se démène et met à mal la défense locale. Pas étonnant qu’il vienne de Ligue 1, prêté par Caen. De retour dans la surface normande, Chavalerin centre sur Oudin qui, après un rebond, reprend d’une magnifique et imparable reprise de volée. Reims 1-QRM 0. Sous un froid hivernal, Delaune se réchauffe. Onze minutes plus tard, Diego se fait malmener dans la surface et provoque un penalty. Cette fois, c’est Chavarria qui s’élance et prend à contre-pied Hartock. But ! 2-0 pour Reims. La victoire se dessine avec réalisme.

Les Stadistes engagent cette seconde période. Siebatcheu blessé cède son poste à Kyei. Les Rouges et Jaunes se rebiffent et repartent à l’offensive. Sur un corner bien ajusté, Mendy repousse le cuir, mais ne résiste pas au deuxième assaut de Ndao, qui marque, réduisant ainsi le score. 2-1 à Delaune. Les Rémois poussent pour faire le break, sans réussite. Mendy se retrouve « sonné », au sol. L’inquiétude est palpable. Il semble avoir perdu connaissance… Mais notre gardien se relève, toujours aussi élégant. Le spectre de l’égalisation plane lorsque surgit le tir tonitruant du fameux Louis. Dans un geste réflexe, notre portier s’envole dans les airs et préserve la victoire des Rouges et Blancs. La fin de match est loin d’être sereine, mais les trois points sont empochés. Béa, ma voisine, aura vécu son premier match de football, un baptême victorieux !

Marie-Agnès Girault-de Francqueville

Les Rémois retournés comme des crêpes par Lorient !

Alors que les Rémois se sont inclinés d’une courte marge face au FC Lorient hier (0-1), stoppant ainsi une série de 11 matchs sans défaite, notre fidèle supportrice et écrivain Marie-Agnès vous fait, comme à l’accoutumée, le récit du dernier match des Rouge et Blanc…

« On y va avec de l’ambition. » Mickaël Landreau, le coach lorientais, donne le ton pour ce match du haut de tableau. Malgré les 16 points qui séparent les deux équipes, l’enjeu est de taille. Le Stade de Reims peut creuser l’écart et profiter des deux derniers faux pas des crocodiles nîmois à Ajaccio, puis au Havre. Et surtout les Stadistes auront à cœur de surfer sur leur vague de sept victoires d’affilée. Quant à Lorient, il reste en embuscade dans le wagon de tête. Tout droit venus de l’élite, leurs arguments offensifs sont réels avec la troisième meilleure attaque de Ligue 2. Que le meilleur gagne !

Les Rémois sont à l’offensive et Lorient enchaîne les mauvaises passes en ce tout début de rencontre. Le fougueux Diego centre pour son capitaine Da Cruz qui ajuste un joli tir, hélas contré. Mais les Merlus s’organisent et gagnent leurs duels du milieu de terrain. Ils pressent haut. Carrasso est à la parade sur une tête croisée et bien cadrée. Le ton est donné. Le match s’annonce serré. Le Stade subit et les visiteurs maîtrisent le cuir, sans se créer de nouvelles opportunités franches. Il faut attendre la demi-heure de jeu pour que Delaune retienne son souffle. Notre portier est indéniablement battu par un lob breton qui passe…à côté du but. Quelle occasion manquée pour les Noirs et Oranges ! Les Rémois défendent corps et âme. Les tirs manquent de précision. Le jeu est décousu. Soudain, Diego s’écroule dans la surface. Le penalty est aussitôt sifflé. Siebatcheu s’élance pour augmenter son compteur…et rate ! Aïe ! Toujours 0-0 à la pause.

La tension monte à Delaune. Le match peut basculer à tout moment. Reims est en manque de jeu constructif et court derrière le ballon, telle une âme en peine. Les Lorientais ont la main mise sur le cuir sans vraiment être incisifs. Les tentatives fuient le cadre jusqu’à cette lointaine frappe bretonne très appuyée obligeant Carrasso à la claquer en corner. Les supporters sentent le danger, d’autant que les Rouge et Blanc reculent. Les coups francs demeurent stériles de part et d’autre. Le suspens persiste, mais le jeu laisse à désirer. Sur une passe lumineuse de l’expérimenté Merlu Lemoine, le latéral droit Steven Moreira vient crucifier Reims en marquant à la 81 minute. 0-1 pour Lorient. Allez, dix minutes pour égaliser ou en mettre deux ! On y croit… ou pas. Lorient joue la montre et les esprits s’échauffent. Les Stadistes jettent leurs dernières forces à l’image de Métanire qui centre pour Chavarria, puis Kyei et enfin Ngamukol. Mais ça ne rentre pas et les Champenois s’inclinent, retournés comme des crêpes par les Bretons! Saluons toutefois que leur dernière défaite remonte au 13 octobre 2017 lors de la onzième journée de championnat. Ce n’est qu’un faux pas. Allez les Rouge !

Marie-Agnès Girault-de Francqueville

Première courte victoire en 2018 du Stade de Reims contre Tours

Mardi 16 janvier 2018, 19e journée de la Domino’s Ligue 2 

Stade de Reims (1er à 47 points) – Tours FC (20e à 6 points)

oeil du supporter

Alors que les Rémois se sont imposés d’une courte marge face à Tours mardi (1-0), notre fidèle supportrice et écrivain Marie-Agnès vous fait, comme à l’accoutumée, le récit du dernier match des Rouge et Blanc…

Un abîme de points et de victoires sépare le Stade de Reims du Tours FC. Néanmoins, les Tourangeaux réalisent un bon parcours en coupe de France tandis que Reims n’est plus en lice. Qualifiés pour les 16e de finale, les joueurs du coach portugais Jorge Costa, nommé en novembre 2017, rencontreront la lanterne rouge de Ligue 1, le FC Metz. Ils pourront compter sur le renfort de l’ancien champenois Antoine Devaux, auteur de 145 matches avec le Stade de Reims, dont 131 en Ligue 1. Ce n’est pas rien. Merci Antoine et bon vent en Touraine ! Méfions-nous de ce match piège où les uns jouent la montée dans l’élite et où les autres veulent inverser cette spirale infernale.

C’est parti ! Le côté gauche rémois se met aussitôt en verve avec un débordement de Kamara qui lance Diego pour un centre, sans réussite. Tours aligne de jolis arguments et obtient le premier corner. Sur coup franc, Diego adresse un excellent centre qui pique sur la tête du défenseur Jeanvier et qui marque ! Buut ! La tête plongeante est imparable. Les Stadistes prennent en main leur destin dès le premier quart d’heure. Reims 1, Tours 0. Métanire semble touché, mais il revient sur son flanc droit. Diarra, l’attaquant tourangeau, hérite du ballon dans la surface, prêt à fustiger Mendy. Son tir rate le cadre. C’est une belle occasion manquée. Chavarria, fort de son but à Orléans, opère un pressing entre gardien et défenseur et finit par obtenir une touche. Sa ténacité est irréprochable. Abdelhamid reprend de la tête un corner parfaitement adressé par Diego. Le cuir fuit le cadre, dommage ! Kamara décale subtilement Oudin qui frappe au but. Le portier dégage en corner. Sur un centre du pétillant Mancini, Tours est tout proche de l’égalisation. C’est sans compter sur le sauvetage in extremis de notre infaillible gardien Mendy qui s’écroule dans le petit filet, après sa pichenette salvatrice. L’arbitre féminin de ce match siffle la mi-temps.

À la reprise, le FC Tours montre ses crocs et affole la défense locale. Chavarria tente sa chance, largement au-dessus. Le break se fait languir. Le spectre de l’égalisation pointe nerveusement. Les passes champenoises sont approximatives. Le match devient poussif pour le leader. Tours ne lâche rien. Le temps additionnel prolonge le suspens. Les dernières forces sont jetées d’un but à l’autre. Ngamukol, entré en toute fin de partie, amène sa fraîcheur qui rime avec danger. Mancini, le remuant Tourangeau, frappe une splendide reprise de volée repoussée par Mendy. L’attaquant numéro neuf Clémence reçoit la balle de match dans ses pieds, mais dévisse son tir. Quelle occasion ! Tours aura manqué d’arguments offensifs, sans démériter. La victoire rémoise est mince, mais les trois points sont dans l’escarcelle des Rouge et Blanc. La ligue 1 cligne de l’œil et… la vigilance aussi.

Marie-Agnès Girault-de Francqueville