Posts by "Marie-Agnès"

D’une expression à l’autre : Réduire à sa plus simple expression

« Réduire à sa sa plus simple expression »

 

Du français aux maths, il n’y a qu’un pas. En voici la preuve par cette expression très expressive !

Cette formule se rapportait à l’origine à l’expression mathématique la plus simple d’une fraction d’un rapport.

Ainsi Euclide, ce mathématicien de la Grèce antique, auteur d’éléments de mathématiques, posait ce problème:

« Réduisez à sa plus simple expression cette fraction : 45/25 » Il fallait alors simplifier ce rapport entre deux chiffres en trouvant un même diviseur.

45 et 25 étant divisibles par 5, nous obtenions alors le rapport simplifié de 9/5. C’était simple, il fallait juste le comprendre.

De nos jours, cette valeur originelle n’est pas conservée, et l’expression mathématique est substituée par l’expression française dans son sens général.

Ainsi ce professeur de français expliquera à ses élèves attentifs que cette consigne de « réduire à sa plus simple expression » tend à résumer à l’extrême, ou à réduire à la forme élémentaire.

Il prendra l’exemple de la phrase minimale constituée des éléments grammaticalement essentiels. Il leur demandera de réduire à sa plus simple expression ce passage du Petit Prince de Saint-Exupéry : « Si quelqu’un aime une fleur qui n’existe qu’à un exemplaire dans les millions et les millions d’étoiles, ça suffit pour qu’il soit heureux quand il les regarde. Il se dit: « Ma fleur est là quelque part… » Mais si le mouton mange la fleur, c’est pour lui comme si, brusquement, toutes les étoiles s’éteignaient ! Et ce n’est pas important ça ! »

L’élève du premier rang s’empressera de répondre : – Ça suffit. Il dit : « Ma fleur est. » C’est. Ce n’est pas.

Et l’élève du fond de sa classe se lèvera et dira : – Oui, mais cela ne veut plus rien dire… Ce n’est plus Le Petit Prince.

Le Stade de Reims au firmament

L’ŒIL DU SUPPORTER

Mardi 19 septembre 2017, 8e journée de la Domino’s Ligue 2 de 2017-2018.

Stade de Reims (2e à 15 points)  –  Gazélec Football Club Ajaccio (14e à 9 points)

oeil-du-supporter-gfca

Après SDR-Brest, si le résultat n’était pas au rendez-vous, notre fidèle supportrice et écrivain Marie-Agnès se voulait enthousiaste quant au contenu proposé et aux intentions des Rouge et Blanc. Et elle ne s’était pas trompée puisque, cette semaine, elle fait le récit de la large victoire des Rémois face au Gazelec (5-0). 

Ce mardi soir, le Stade de Reims doit poursuivre son beau jeu offensif pour s’asseoir confortablement sur le podium de Ligue 2. Quant au Gazélec qui pointe à la 14e place, il tient sûrement à confirmer son succès face à Clermont. Place au foot ! Les Corses engagent mais se font vite subtiliser le ballon par des Rémois en verve. Le round d’observation s’achève à la 10e minute lorsque sur un bon centre du gaucher Diego, Chavarria se croit sur un plongeoir et ne laisse aucune chance à l’expérimenté Elana. Le stade ouvre le score, 1-0. Clameurs à Delaune. Les supporters ont tout juste le temps de se rasseoir. Sur une perte de balle d’un défenseur corse, Diego s’infiltre dans la surface, se fait faucher, Kyei tire, Elana repousse et Chavalerin assène le coup de poignard. Buut ! 2-0. « Ils font plaisir, faut continuer ainsi les gars ! » Koné intercepte sans relâche. Ajaccio reprend son souffle et s’offre un corner, bien capté par notre longiligne Mendy. Les Ajacciens sont pris de vitesse, sauf un, le numéro 14 ! « T’as vu, il y a Valbuena sur le terrain. » Peu importe la taille, Alexis Araujo est un milieu pétillant et de grand talent. Retenez bien son nom. Les Stadistes nous offrent un festival de petites passes combinées dans un petit périmètre, c’est beau ça ! Sur le fil de la mi-temps, Diego s’effondre et l’arbitre siffle un penalty. Siebatcheu le transforme et fait son show en dansant. 3-0. Le break est fait.

Quelques supporters craignant les vieux démons crient : « Faut rien lâcher ! » Les Champenois sont à l’affût et restent vigilants sur les contre-attaques corses. Faute sur Ngamukol et second penalty sifflé ! Diego s’élance et trompe Elana parti du mauvais côté. 4-0. Le coach d’Ajaccio tente le tout pour le tout en effectuant un triple changement pour conjurer le sort. Rien n’y fait. Sur son côté gauche, Diego est infatigable et ne se lasse pas de centrer. Da Cruz s’y reprend à deux reprises avec l’aide de Ngamukol pour crucifier le Gazélec. Buuuuut ! 5-0 dans un stade en effervescence. 7283 spectateurs, c’est trop peu pour voir un tel festival offensif. Revenez à Delaune ! Lorient est tombé dans le piège bourguignon et nous laisse le haut du podium. L’œil du supporter ne s’était pas trompé. Contre Brest, l’amertume de la défaite laissait présager un avenir florissant de promesses. Les Rouge et Blanc n’ont pas failli. Ce soir, ils ont brillé sous un firmament aux cinq étoiles. Juste un dernier mot, Merci.

Marie-Agnès Girault – de Francqueville

L’œil du supporter : le derby Reims-Troyes, champagne !

Lundi 19 décembre 2016, 19e journée de la Domino’s Ligue 2.

Stade de Reims (6e à 30 points)  –  ESTAC Troyes (4e à 32 points)

a1447

Abonnée en tribune Jonquet, Marie-Agnès nous replonge, à travers la fidèle rubrique l’œil du supporter, dans la chaude ambiance d’un Delaune copieusement garni à l’occasion du derby champardennais.

Soir de Derby champardennais à Delaune pour un enjeu passionnant. Troyes peut décrocher le titre de champion d’automne, et Reims celui de dauphin de Domino’s Ligue 2. « Allez les Rouges. » Descendant du firmament, le Père Noël incarne le douzième homme sur le terrain. Et c’est parti, Reims montre les crocs. Le jeune Oudin injecte du sang neuf à l’attaque, adresse un bon centre capté par Samassa, le portier troyen. Diego fait de même à gauche. L’appétit est là. Berthier frappe au but, au-dessus. Troyes semble ailleurs. Baldé mord dans le ballon. « Ici c’est Reims » enchaînent les supporters. Berthier virevolte, passe en retrait à Baldé qui tire…sur le poteau ! « Aux armes. » Oudin décale Diego à gauche qui jette un bon coup d’œil et centre sur la tête dévastatrice de Baldé, BUT ! 1-0 pour le Stade. Et les Rouges ne lâchent rien. Baldé, intenable, aperçoit Oudin à l’affût, et qui marque, 2-0. Delaune laisse éclater sa joie.

Le spectre d’Orléans plane sur la pelouse. Pas deux fois, non ! Max, mon jeune acolyte de Jonquet, se réjouit de cette domination rémoise et du bon quadrillage du terrain. « On joue bien. » Troyes sort de sa léthargie, accumule les corners, sans concrétiser. Michel Der Zacharian exhorte le public à se déchaîner. Notre bloc défensif ne rompt pas à l’image d’Amiot qui tacle dignement. Baldé ne se lasse pas de tenter sa chance de loin. Sur un coup franc de Diego, la tête de Weber oblige Samassa à se coucher. Orgueilleux, les Aubois réagissent par Niane, co-meilleur buteur de la Domino’s, dont la tête s’envole de peu au-dessus de Carrasso. Notre portier orangé frissonne de nouveau avec un tir lourdement frappé par Paye qui s’écrase sur la transversale ! Ça chauffe. Les cinq dernières minutes du temps additionnel paraissent interminables. Les supporters chantent à tue-tête « Merci les Rouges ». La copie est parfaite, et le champagne à la fête.

Marie-Agnès de Francqueville, écrivain public
www.ecrirensemble.com