Vous souhaite une belle année 2017
Au gré des jours, vous la découvrirez
joyeuse, abracadabrantesque,
fabuleuse, romanesque,
émouvante, nostalgique,
étincelante ou féerique.
Dégustez-la !
Vendredi 18 novembre 2016, 15e journée de la Domino’s Ligue 2.
Stade de Reims (2e à 26 points) – Stade Lavallois (18e à 11 points)
SDR-LAVAL à travers la traditionnelle rubrique l’œil du supporter.
Cette semaine, l’abonnée en tribune Jonquet, Marie-Agnès, revient sur le manque de réalisme qui a conduit à la première défaite stadiste à domicile…
Quand Laval gagne, par deux fois seulement, le score est sans appel, 3-1, à domicile comme à l’extérieur. Alors, méfions-nous ! Il n’y a pas de match facile en football. Ne goûtons pas au bon fromage avant de l’avoir mérité. Le coup d’envoi fictif est donné par notre Miss Champagne Ardenne accompagnée de sa dauphine. Du podium de mode, passons au podium de la Domino’s Ligue 2.
Et c’est Reims qui engage, mais le pressing est lavallois. Trop relâché sans nul doute, le SDR relance mollement dans les pieds mayennais, opportunistes, qui ouvrent le but à leur milieu Alasanne N’Diaye. Carasso et Amiot sont battus. 0-1 dès la 7e minute de jeu. La stupeur traverse Delaune. L’entame est pour le moins calamiteuse. Mon voisin de la tribune Jonquet chante : « Notre équipe gagnera tant que nous aurons la foi. » Dans un froid sec, les Rémois sont frileux, attentistes, démunis d’accélérations, affolés en défense. Les Tangos sont en confiance, dynamités par leur nouveau coach Marco Simone. Kankava adresse un bon tir dévié qui rase le poteau. Traoré se démène pour centrer, sans résultat. Diego voit ses tirs s’envoler. L’arbitre siffle cette première période à l’unisson avec le public désenchanté.
Les Rouge et Blanc y croient toujours. Sur un centre bien dosé de Berthier, Diego plonge de la tête et heurte le second poteau. Quelle occasion ! Kankava se mue en une véritable plaque tournante de récupérations et de relances offensives, mais le collectif est absent ce soir. La frustration est palpable. Notre attaque semble se sauver à l’approche du ballon, c’est incroyable. Et le scénario va se répéter inexorablement à la soixante-douzième minute. Weber semble maîtriser le ballon, lorsque d’une légère pichenette du bout du pied, il se fait subtiliser le cuir par l’inépuisable N’Diaye qui fusille le portier rémois. 0-2. Le piège se referme. Notre capitaine s’allonge de tout son long, tel un acte de contrition. Amiot vient le consoler. Voilà un beau geste de sport. Le Stade de Reims n’abdique pas, mais les occasions demeurent stériles. Pour la première fois de la saison, les Stadistes s’inclinent à domicile. Souhaitons-leur d’être plus mordants et moins pusillanimes contre Nîmes, vendredi prochain.
Marie-Agnès de Francqueville, écrivain public
www.ecrirensemble.com
Les prix Goncourt me font peur. Peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne rien comprendre, peur de ne pas savoir décrypter autant de références littéraires, peur de ne pas aimer aussi.
Mais cette Chanson douce, je l’avais choisie cet été, bien avant ce jeudi 3 novembre de la remise du prix. Une sympathie pour son auteur, un titre rassurant. Une rentrée littéraire prometteuse, c’est tout. Je l’avais feuilletée. Mais là, je m’y suis plongée et j’ai aimé, beaucoup. Un prix Goncourt simple à lire, accessible, ça existe. Et pourtant, cela commence mal, très mal. Je ne peux lire que le premier paragraphe. Ma sensibilité à fleur de peau, mue par mon histoire personnelle, ne peut se mesurer au talent de Leïla Slimani. Je triche, et passe au chapitre suivant où le tragique laisse place au récit, léger, facile, anodin presque. Oui, je ne relirai cette description du drame qu’après avoir partagé la dernière ligne : « Les enfants, venez. Vous allez prendre un bain. » Et tout prendra sens.
Or du sens, il est ardu d’en trouver. La folie a-t-elle du sens ? Peut-on la défendre ? Dans un roman, tout est permis. Je m’attache à Louise, je la plains et l’envie, tout à la fois. Elle donne de soi, mais n’en reçoit jamais assez. Elle élabore une solution, sa solution : « Un nourrisson qui les tiendrait tout près les uns des autres, qui les lierait dans un même élan de tendresse. Qui effacerait les malentendus, les dissensions, qui redonnerait un sens aux habitudes. Ce bébé, elle le bercerait sur ses genoux pendant des heures, dans une petite chambre à peine éclairée par une veilleuse sur laquelle des bateaux et des îles tourneraient en rond… Les jours d’abattement succèdent à l’euphorie. Le monde paraît se rétrécir, se rétracter, peser sur son corps d’un poids écrasant. Paul et Myriam ferment sur elle des portes qu’elle voudrait défoncer. Elle n’a qu’une envie : faire monde avec eux, trouver sa place, s’y loger, creuser une niche, un terrier, un coin chaud. Elle se sent prête parfois à revendiquer sa portion de terre puis l’élan retombe, le chagrin la saisit et elle a honte même d’avoir cru à quelque chose. »
Lire jusqu’au délire, voilà où nous emmène l’auteur. Comme le dit si bien ma fille, Leïla Slimani a la « pression » pour son troisième roman !
Vendredi 28 octobre 2016, 13e journée de la Domino’s Ligue 2.
Stade de Reims (5e à 20 points) – Havre Athletic Club (3e à 22 points)
Après la trêve internationale et deux déplacements consécutifs c’est le retour de l’habituelle rubrique l’œil du supporter.
Cette semaine l’abonnée en tribune Joncquet Marie-Agnès, ne boude pas son plaisir de retrouver Delaune…
« 28 jours sans Delaune, toute une éternité. » Le Stade de Reims, déchu par l’AC d’Ajaccio (1-0) et rejoint au score par Lens (1-1), reçoit ce soir le Havre Athletic Club. Bienvenue à cette équipe symbolisée par la salamandre d’argent chère à François 1er, bâtisseur de la ville en 1517, et dont les couleurs bleu ciel et marine honorent les anciens étudiants d’Oxford et de Cambridge, fondateurs du club. Échouant au pied du podium l’an passé pour une remontée en ligue 1 depuis 2008, les Ciel et Marine sont actuellement troisièmes, forts de quatre victoires d’affilée.
Reims récupère le cuir dès le coup d’envoi. À l’attaque, Turan et Diego combinent habilement. Et sur un coup franc d’un Diego incisif, Chavarria profite d’un cafouillage pour extraire le bout de son pied et ouvrir le compteur à la 4e minute. 1-0 dans un Delaune enchanté par ce beau jeu retrouvé. Survoltés par un public en symbiose, les Rémois marquent un joli deuxième but. Je me lève, hystérique, mais non, hors-jeu. Peu importe, Diego arme une lourde frappe, hélas repoussée par le portier havrais. Le défenseur Chebake sonne le réveil normand en sollicitant une belle parade de Carrasso. Mais les Rouges sont intenables. Amiot de la tête, puis Baldé, sont aux portes du break du 2-0. Seulement Farnolle, très affûté, ne fait pas le mariole !
Ébranlés, les Ciel et Marine reprennent des couleurs à l’image de l’attaquant Gimbert. Bien lancé, son tir croisé est stoppé par le jaillissant Carrasso. Les Stadistes sont trop attentistes. L’égalisation se profile. « Arrachez-vous ! » lance mon voisin. On perd trop vite le ballon. Baldé retente une tête qui s’envole. Weber et Traoré s’arrachent en défense. Lens avait égalisé à la 84e minute, et c’est à la 83e minute, sur une jolie reprise aérienne havraise, que le poteau droit va nous sauver du nul. Ndom prend sa chance sans succès en fin de rencontre. Cette victoire aux forceps récompense l’excellent premier quart d’heure des Rouges et Blancs, et leur solidité défensive. Reims remonte sur le podium. Le public a joué son rôle de douzième homme en ne lâchant rien. Pour les supporters, hip hip hip hourra !
Marie-Agnès de Francqueville, écrivain public
www.ecrirensemble.com
Vendredi 30 septembre 2016, 10e journée de la Domino’s Ligue 2.
Stade de Reims (3e à 16 points) – A.J. Auxerre (19e à 6 points)
Supportrice abonnée en tribune Jonquet, Marie-Agnès, via l’habituel œil du supporter, vous propose de revivre la plus large victoire de la saison du SDR…
Défaites l’une et l’autre lors de la neuvième journée de championnat, les équipes champenoise et icaunaise ont à cœur de se relancer par un succès. Profitant du retour au bercail du désormais auxerrois, Mickaël Tacalfred, Delaune lui rend hommage : « un capitaine emblématique, un numéro 22, une fidélité, merci Micka. » Le coup d’envoi est donné par Gaëtan Courtet, passé lui aussi du rouge au bleu. Le Stade prend les commandes avec fougue. Le défenseur rémois, Antoine Conte s’infiltre sans complexe au travers de la défense bourguignonne et décoche un puissant tir qui lorgne le but. Survolté, Diego déborde, tel un éclair, sur la gauche. « C’est ça qu’on veut voir !» s’exclame mon voisin connaisseur. Les oreilles de notre numéro 11 sifflent puisqu’à la 10e minute de jeu, contrôlant de la poitrine, puis reprenant de volée, Diego ouvre le score. 1-0 pour le Stade de Reims. La domination est récompensée. « Aux armes ! » résonne dans l’enceinte champenoise. Auxerre réagit. L’imprécision et l’inattention s’emparent des joueurs de Der Zakarian qui hausse le ton. « On laisse trop le jeu » s’agace un supporter.
La pluie économise l’arrosage artificiel de la pelouse. Le jeu redevient terne et brouillon. Heureusement, Rodriguez ratisse tous les ballons avec panache et Charbonnier brille de sa prestance. Reims met les bouchées doubles en assaillant d’une magnifique action collective la cage bourguignonne. La patte de Weber est à la finition. 2-0. Le public se réveille de sa léthargie. Les ajaïstes répliquent par un tir fuyant le cadre. Mais Ndom persévère par une frappe puis une tête qui manquent de peu leur cible auxerroise. Sur une mauvaise relance adverse, notre joker attaquant Kyei ne fait qu’une bouchée du portier Boucher. Le 3-0 offre une cinquième victoire à domicile aux Rouges et Blancs. Le public reste toutefois sur sa faim. La marge de progression dans la fluidité du jeu demeure élevée et tous les espoirs sont permis pour cet objectif chevillé au corps, la remontée express en Ligue 1.
Marie-Agnès de Francqueville, écrivain public