Portrait de Marie-Agnès de Francqueville
Journal de l’Union en Champagne du mercredi 31 août 2016.
Portrait de Marie-Agnès de Francqueville
Journal de l’Union en Champagne du mercredi 31 août 2016.
Habitée par la force de l’Amour, elle imagine un journalisme différent, porteur d’espérance. Elle, c’est Frédérique Bedos, une femme de cœur et de conviction à l’énergie contagieuse et au sourire rayonnant. Son parcours de journaliste internationale sur les chaînes américaines, anglaises, puis françaises (MTV, France 2, M6, MCM et W9) l’a menée à un triste constat : « Notre monde vit dans une ambiance anxiogène qui crée la peur et nous empêche d’aimer. L’espérance, elle, est une boule d’énergie qui nous pousse à agir. Oui, l’espérance libère de la peur. » Alors, elle part à l’aventure en créant en 2010 LE PROJET IMAGINE, un média philanthropique et indépendant. Philanthropique, en voilà un joli mot, mais que recèle-t-il ? Son étymologie vient du grec ancien philanthrôpos, qui aime les hommes, phίlos, amoureux et άnthrôpos, homme, genre humain. Un philanthrope aime l’humanité, les hommes, les autres. Inspiré par cette bienveillance, le Projet Imagine met en lumière des « héros anonymes », des personnes qui dans l’ombre œuvrent pour le bien de tous. Ces films portraits sont diffusés sur le site internet www.leprojetimagine.com et sont ponctués de conversations de fond avec des philosophes, des sociologues, des politiques. Un fonds de dotation permet d’aider concrètement les actions de ces héros. « Aider ceux qui aident » afin de dessiner un beau cercle vertueux, telle est l’idée créatrice de ce nouveau média qui détonne dans le paysage audiovisuel actuel.
ÉCRIRE ENSEMBLE : Bonjour Frédérique, parle-nous de ton Projet Imagine.
FRÉDÉRIQUE BEDOS : Bonjour Marie-Agnès, je me suis fait le plus beau métier du monde, même si c’est une bagarre quotidienne. Le challenge est de trouver des fonds. Il faut avoir de la pédagogie, c’est-à-dire non seulement expliquer comment marche notre média, mais aussi dire que c’est important et utile. Quand tu bâtis un orphelinat en Afrique, on comprend tout de suite tes besoins. Dès que tu parles de faire des films pour un média philanthropique qui exclut cet esprit d’accumulation d’argent, mais au contraire privilégie un esprit de redistribution, il y a une dissonance car c’est inhabituel. Oui, on a besoin d’ONG (Organisation Non Gouvernementale à but non lucratif) pour faire quelque chose d’authentique, sincère, intègre, qui va détonner par rapport à ce que les médias nous diffusent. Les gens n’ont pas conscience qu’il y a une urgence civilisationnelle sur ce qui nous est servi chaque jour en termes de médias. Leur moral est atteint par les mauvaises nouvelles incessantes de la télévision, mais ils ne voient pas l’effet de pollution intense que cela a dans leurs vies ni les conséquences graves sur la joie de vivre. Ce climat anxiogène grignote l’espérance dans nos cœurs. Si nous n’avons plus d’espoir, c’est très grave parce que nous ne pourrons plus nous lever de notre fauteuil en disant : « Je vais agir, je rêve d’un monde meilleur, j’y crois ». Quand je donne des conférences, j’explique par exemple qu’une des dernières études américaines spécifie qu’un adolescent arrivé à l’âge de 17 ans a déjà vu environ 18 000 meurtres par la télévision, les jeux vidéo, les journaux télévisés. L’enjeu de civilisation est bien présent. Dans quel monde, quel état d’esprit voulons-nous faire grandir nos enfants sachant que beaucoup de parents utilisent la télévision comme baby-sitter ? Nous passons entre 3 h 30 et 5 h devant la télé chaque jour, soit entre 10 ou 15 ans sur toute une vie ! Oui, nous avons besoin de dons pour nous aider à faire en sorte que les médias redeviennent plus à notre service. C’est déjà le premier challenge.
Le deuxième challenge est de se battre pour que ces films aient de la visibilité. Nos films sont faits pour qu’il y ait une véritable contagion. L’idée est qu’en regardant ces films de héros, on ait envie soi-même d’entrer dans la danse, de se demander : « À mon niveau, que puis-je faire, dans quoi puis-je agir ? » L’intérêt est là. Plus nos films sont vus par beaucoup de gens, plus on a de l’impact sur la société dans son ensemble. On va à la rencontre des chaînes de télévision du monde entier pour leur dire : « Montrez nos films ». Cela demande des moyens, du temps, de l’énergie, de la conviction. Ce n’est pas du tout simple. On fait un peu « exploser » le système, car le monde des médias ne marche pas sur la philanthropie.
ÉCRIRE ENSEMBLE : Qui travaille avec toi pour la réalisation de tes films ?
FRÉDÉRIQUE BEDOS : Toutes les équipes viennent travailler bénévolement. C’est un challenge fou de trouver des professionnels des médias, cadreurs, ingénieurs du son… qui libèrent de leur temps. Tous veulent bien, car en se lançant dans ces métiers, ils avaient envie de faire de belles choses. Dans le Projet Imagine, il y a une aventure humaine magnifique. Ils vont aller à l’autre bout du monde rencontrer des gens qui font des choses formidables, qui vont être des exemples pour eux, leur diffuser une énergie, un respect de la vie. Ce sont des valeurs magnifiques. On ne part pas dans un tournage Imagine sans en revenir différent, c’est sûr. C’est pourquoi ils trouvent la conviction d’être là. Ils doivent tous jongler, travailler en plus pour gagner leur vie, et dès qu’ils trouvent du temps, ils se rallient au Projet Imagine. Certaines compétences sont trop chronophages pour leur demander entièrement du bénévolat. Pour exemple, le montage d’un film demande 8 h de travail par jour pendant plus d’un mois. Tous doivent faire des efforts financiers pour travailler au Projet Imagine.
ÉCRIRE ENSEMBLE : Explique-nous ce formidable cercle vertueux.
FRÉDÉRIQUE BEDOS : Le cercle vertueux se forme grâce à l’utilisation de nos dons. Non seulement nous réalisons ces films qui sont un outil de communication professionnelle pour nos héros, mais en plus nous donnons des coups de pouce financiers aux héros qui en ont le plus besoin. Nous avons une double casquette, d’un côté un média, de l’autre une ONG qui aide. C’est pour cela que notre slogan est « Pour aider ceux qui aident ». Nous sommes un fonds de dotation, et notre activité est d’intérêt général.
ÉCRIRE ENSEMBLE : Ton film DES FEMMES ET DES HOMMES fait le tour du monde. Il a été présenté à l’ONU de Genève le 6 mars 2015 en clôture du Conseil des droits de l’Homme et à l’occasion de la Journée internationale de la Femme. Il fut également visionné le 13 mars aux Nations Unies à New York dans le cadre de la Commission de la condition de la femme (CSW). Raconte-nous.
FRÉDÉRIQUE BEDOS : Oui, c’est une très belle reconnaissance. De plus, la chaîne TV5 monde diffuse notre film dans le monde entier, traduit en 16 langues. On peut le regarder sur leur site internet consacré aux femmes, les terriennes. Ce film sur l’égalité entre les hommes et les femmes du monde a été projeté à Matignon dix jours après les évènements de Charlie Hebdo. Ce soir-là, je l’ai vu avec un œil nouveau. Il prenait un autre relief, car tous les sujets brûlants du moment sont abordés dans le film : le terrorisme, l’extrémisme religieux, les journalistes qu’on veut faire taire, etc. Or c’est bel et bien un film sur les droits des femmes, la condition de la femme, la position de la femme dans notre société. Si on veut résoudre ces problèmes, il faut prendre à bras-le-corps tout ce qui est autour de l’égalité des genres. C’est très rare que les gens y pensent de cette façon-là parce qu’il y a eu beaucoup trop d’idéologies qui sont venues se greffer sur ce thème de l’égalité entre les femmes et les hommes. Certaines personnes, convaincues d’avoir la vérité, sont parfois trop clivantes dans leur message et ne réussissent qu’à opposer les uns contre les autres. Or le fil rouge de tous nos films est toujours de faire du journalisme d’espérance avec beaucoup de bienveillance et de respect. In fine, le but est de faire des films utiles, qui nous inspirent et nous encouragent à bâtir le meilleur ensemble. Si on fait tout pour se monter les uns contre les autres, comment va-t-on bâtir ensemble ? Nous trouvons d’autres éclairages qui unifient et qui pourtant sont parfois sévères. Nos héros regardent les problèmes bien en face et remontent les manches pour aller dans l’arène. Ils refont le monde en actions et pas en bla-bla. Dans le film, nous traitons ce sujet de la manière la plus globale possible pour montrer à quel point la situation est grave et prégnante. Si notre état d’esprit changeait, on pourrait résoudre la situation. Il faut changer les esprits et opérer une prise de conscience.
ÉCRIRE ENSEMBLE : Est-ce pour ce changement d’état d’esprit que tu organises des discussions de fond avec des philosophes, sociologues et politiques ?
FRÉDÉRIQUE BEDOS : Oui. Au début, j’ai appelé cela conversations de fond. En 2011, lorsque j’ai interviewé Jean-Paul Delevoye, à l’époque Médiateur de la République, c’était une conversation. Nos héros anonymes étaient selon lui des « combattants de l’espoir ». Actuellement, on réalise une refonte complète des rubriques de notre projet. Le film DES FEMMES ET DES HOMMES est dans cette rubrique, et l’on voit bien que c’est bien plus qu’une simple conversation, c’est un an de tournage. Tous les reportages, les documentaires sur les sujets de société participent également à cette réflexion. Avec le Projet Imagine, on peut tout aborder même les divertissements, les jeux, etc. La question essentielle qui se pose est : « Quel genre de traitement et dans quel état d’esprit le faisons-nous ? » Nous intervenons encore une fois avec un esprit bienveillant, un esprit de respect, un esprit qui unifie, un esprit qui veut agir dans le concret. Je pense que cela change tout !
ÉCRIRE ENSEMBLE : Comment ton aventure a-t-elle évolué ?
FRÉDÉRIQUE BEDOS : L’aventure a commencé par ma première vidéo de 7 minutes qui raconte l’histoire de mes parents. Quand je l’ai mise en ligne, les gens ont été touchés sans forcément bien comprendre tout ce que je voulais faire. C’est cela qui est drôle. Ils sont venus vers moi en me disant : « Je suis touché, si tu as besoin de moi, je suis là ». On a fait les premières vidéos en empruntant des caméras, des micros, c’était du délire ! Maintenant, effectivement, l’idée est de professionnaliser, de faire en sorte qu’on ait des donateurs réguliers. C’est un vrai travail, une bataille. Petit à petit, j’ai confiance.
On revient de New York où j’ai présenté le film aux Nations unies. J’en ai profité pour faire des rendez-vous avec des gens des médias, des diffuseurs, des producteurs. En mars 2013, j’avais été invitée par l’ONU à venir parler au Conseil des droits de l’Homme. À l’époque, je venais de terminer le film sur la justice restaurative (optique sur la manière de faire justice, orientée prioritairement vers la restauration des souffrances et dommages causés par un délit). En le visionnant, l’ONU a découvert le Projet Imagine et m’a répondu : « Finalement, ce que vous mettez en place, c’est un projet qui prône et met en valeur les droits de l’homme. En mars 2013, le programme mondial d’éducation des droits de l’homme aura 20 ans. On aimerait que vous fassiez une conférence pour nous partager votre vision du rôle des médias dans l’éducation des droits de l’homme. » J’étais impressionnée, moi, le petit Projet Imagine. Grâce à cette intervention réussie, j’ai ainsi pu rencontrer des personnes extraordinaires. Malgré la machine administrative qu’est l’ONU, des gens idéalistes et très engagés, avec des destins incroyables, y travaillent. Lorsque j’ai commencé à tourner mon film DES FEMMES ET DES HOMMES, j’ai entendu Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations Unies, faire une allocution spécifiant ses inquiétudes sur les objectifs du développement non atteints. Il affirmait que nous reculions dans le monde entier de façon très significative sur le droit des femmes. Quand j’ai entendu cela et je le dis très clairement dans le film, j’ai été troublée de me dire que l’on reculait à ce point là. Je pensais que peu à peu, on grignotait du terrain. En fait, non, nous sommes dans une période de reculade sévère. En tant que journaliste, il fallait que j’en prenne conscience et que je comprenne mieux. J’en ai parlé à mes amis de l’ONU en leur disant que j’allais faire un reportage et ils ont été très enthousiastes. Les gens que j’interviewe sont passionnants ; ils parlent avec leurs « tripes » et nous apprennent énormément de choses.
ÉCRIRE ENSEMBLE : Quelles actions de tes héros anonymes privilégies-tu ? Une action reconnue d’utilité publique ou bien juste un charisme, une générosité, qui sans le savoir peut agir autour d’eux. Acceptent-ils tous de témoigner ?
FRÉDÉRIQUE BEDOS : En fait, il y avait une vingtaine de héros que j’avais déjà repérés par moi-même, puis j’ai lancé la grande campagne de dénonciation de héros dans le monde entier (rires). Aujourd’hui, je n’arrête pas de recevoir des mails, des messages, sur des héros potentiels. La liste d’attente s’allonge… Je ne fais pas dans l’ordre chronologique de réception, mais je regarde surtout ce que je sens être pertinent. L’idée est de faire un panel, un éventail très riche. Chaque héros ou héroïne s’attaque à une problématique différente, le fait dans un univers spécifique et vient de pays multiples. Toute cette énergie se libère et se développe dans le monde entier. Chacun a son type d’action. Je ne regarde pas si leur action a été décrétée d’utilité publique ou si au niveau administratif, ils ont une petite ou très grosse structure. Le charisme est important c’est vrai, car ce sont des personnes et non des associations dont je fais le portrait, qui doit durer entre 20 et 45 minutes. Il faut des gens qui dégagent quelque chose, car notre but est surtout de créer une contagion. Il doit se passer quelque chose de fort, pas forcément une personne volubile. J’essaie de rencontrer les personnes avant, mais lorsqu’ils sont à l’autre bout du monde, je n’ai pas toujours les moyens. Je dois faire preuve de discernement, glaner les bonnes informations, des indices sur la personne et sur ses actions. Il faut une originalité soit dans l’action, soit dans la biographie de la personne, soit dans les deux. Il faut quelque chose d’accrocheur, car autrement je ne vais pas avoir d’histoire à raconter. L’originalité peut être dans la solution apportée, dans l’action ou les moyens d’action qui ont véhiculé une nouvelle idée, une nouvelle vision de la manière d’agir. Ce peut être aussi une personne qui a un parcours de vie exceptionnel, comme par exemple, le portrait de Martin Maindiaux. Il travaille pour l’association Enfants du Mékong, une ONG qui fait des actions formidables au profit de l’enfance du Sud-Est asiatique, mais dont on parle déjà beaucoup. La vie de Martin est hallucinante, elle donne le tournis. Bien sûr, je mets en valeur l’action qu’il est en train de faire aujourd’hui, mais via tout un parcours de vie qui est tellement rocambolesque, incroyable. C’est avant tout le portrait d’une personne.
Il faut toujours que j’arrive à convaincre mes héros de me recevoir. Je n’ai pas eu un seul héros, une seule héroïne avec qui cela a été facile. C’est très intéressant. Ce sont des humble heroes, des héros humbles qui n’ont pas du tout envie d’avoir la lumière. Certains peuvent même penser que c’est risqué pour eux, mais ils se rendent compte que non. Je comprends qu’ils puissent le voir ainsi, car le monde des médias d’aujourd’hui peut rendre le reportage larmoyant à l’excès ou à l’inverse peut le déformer, le rendre provocateur ou scandaleux. Du coup, nos héros se méfient des médias et ils ont raison. Nous apportons notre différence grâce à notre parcours qui parle de soi et à mon histoire personnelle qui joue aussi pour une part. Je leur dis en résumé : « Il n’est plus temps d’être timide, il y a urgence. Nous sommes à la croisée des chemins, le pire comme le meilleur est en face de nous ; il faut agir urgemment et on a besoin d’exemples comme vous. » Dans le début de mes films de héros, il y a toujours cette grande explication : « Qu’est-ce qu’un Héros Imagine ? C’est une personne qui ne cherche pas la lumière et qui ne prétend pas être exemplaire… Mais c’est une personne bien décidée à aimer… Et aimer envers et malgré tout, c’est assurément héroïque ! Un héros Imagine sommeille en chacun de nous… » Dans notre pauvreté, dans notre humanité, tout ce qu’on est capable de faire doit nous encourager. Actuellement, je connais une personne qui refuse de me recevoir, mais je n’ai pas renoncé (rires). J’ai confiance. Je pense qu’il y a un moment parfait, particulier pour chacun. Chaque fois qu’un de mes films tourne pour l’un ou pour l’autre, je me rends compte que le film arrive à un moment précieux pour ces personnes, dans un chemin de vie, à un moment où ils en avaient besoin et ils ne le savaient même pas. C’est magique. Il y a quelque chose qui nous dépasse. C’est comme une mission.
ÉCRIRE ENSEMBLE : Sais-tu ce que tes héros font avec vos dons ?
FRÉDÉRIQUE BEDOS : Pour l’instant, ce sont de petits dons. En général, ils bouclent leur budget tout simplement. Quand je vois à qui je donne un don, je sélectionne pour quel héros cela fera la différence. Par exemple, quand je fais le portrait de Jean-Guy Henckel avec les Jardins de Cocagne, le plus long film tourné de 45 minutes, son action est déjà très grosse et ses besoins se chiffrent à quelques centaines de milliers d’euros voire des millions. Donc si je débourse cinq mille euros pour son action, je ne vais pas suffisamment subvenir à ses besoins réels. La différence, je la fais en lui offrant ce film, un très beau film sur son action, complet et professionnel. Tandis que lorsque je fais un don à Ryadh Sallem ou à Dominique Pace (voir la rubrique « héros anonyme » sur le site du Projet Imagine), je sais très bien que ce don de cinq mille euros leur a permis de boucler leur budget, car ils sont chaque année à quelques milliers d’euros près. Là, on fait la différence, cela a du sens. Demain avec plus de budget, nous pourrons aider à hauteur de plus et même simplement initier les choses. Je suis très vigilante de ce que je fais avec ces dons et je reste dans la ligne que je me suis fixée. Un jour à la fois. Nous réalisons, à notre niveau, des choses qui ont du sens pour nous.
ÉCRIRE ENSEMBLE : Quel est ton rôle dans « La France s’engage » ?
FRÉDÉRIQUE BEDOS : C’est encore très drôle de voir le destin du Projet Imagine qui est tout petit et qui se retrouve dans de grands projets, l’ONU, La France s’engage. Il y a 12 personnalités qui ont été choisies pour conseiller le Président de la République sur l’innovation sociale dans ce chantier présidentiel qui se veut humain. Les personnes choisies représentent de grosses entités telles que le secours catholique, l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique), très reconnues pour leur action sociale, mais aussi de grosses entreprises comme La Poste et Danone. Et puis, il y a le petit Projet Imagine. L’innovation sociale est portée par l’idée de l’initiative citoyenne. C’est en effet ce que font nos héros tous les jours en réinventant de nouvelles solutions pour faire face à des problèmes de société. Chacun à notre niveau, nous pouvons agir. Notre projet s’inscrit dans la dynamique de La France s’engage et cherche à mettre la lumière sur ces plus belles énergies de notre pays qui se donnent pour faire avancer le monde. Tout cela est en dehors de tout parti pris politique. C’est un engagement très fort.
ÉCRIRE ENSEMBLE : Tu as rencontré récemment un jeune pianiste, Tristan PFAFF. Dis-nous tout…
FRÉDÉRIQUE BEDOS : Encore une belle rencontre. Tristan est un jeune pianiste virtuose, lauréat du concours international Long-Thibaud. Touché par notre Projet Imagine, il m’a proposé d’offrir un concert le soir même de ses trente ans. J’ai accepté avec joie ce geste spontané et généreux. Il présentera en avant-première son prochain album à paraître chez Aparté, Piano Encores. Venez nombreux le jeudi 23 avril 2015 à 20 h 30 salle Gaveau.
ÉCRIRE ENSEMBLE : Merci Frédérique de ce moment partagé ensemble et bon vent à ton Projet Imagine et à tes héros anonymes du monde entier.
Dans cet entretien, Frédérique Bedos nous parle à plusieurs reprises de son histoire personnelle, du puzzle de sa vie. J’ai été bouleversée en lisant son livre La petite fille à la balançoire. Elle y délivre un message d’espoir grâce à l’amour inconditionnel reçu de ses parents adoptifs. L’Amour n’a pas de limites…
Gardons en mémoire cette belle parole de l’abbé Pierre :
« Il ne faut pas attendre d’être parfait pour commencer quelque chose de bien ! «
La volonté de « donner le goût de lire » anime l’association Lire et Faire Lire. Des bénévoles de plus de 50 ans tissent des liens intergénérationnels avec les enfants qu’ils rencontrent au cours de leurs séances de lecture. Ils sont accueillis par des groupes de six ou sept enfants dans les crèches, les écoles maternelles et primaires, les collèges, les maisons de quartier, les bibliothèques et les centres de vacances. Autant de lieux propices aux découvertes d’histoires où l’imagination fertile se libère.
Continue reading →« Une fois immergée dans l’œuvre puissante de Bill Viola, il est difficile de revenir à la réalité, tellement ses images sont ancrées dans ma tête.
Tu as beau ne croire en rien, tu te dis qu’il doit y avoir quelque chose quelque part…Comme une spiritualité dans le monde, autre que la réalité.
Tu plonges dans un voyage intérieur où chacun, chacune peut faire son chemin personnel, tant il y a de mystères, de suggestions…
Le roi du hip-hop orchestral, Jean-Christophe Le Saoût, alias Wax Tailor, monte sur scène avec 40 jeunes musiciens de Lille et 17 choristes.
Il se lance dans un projet inédit, inscrit dans le programme « Ville d’Arts du Futur » dédié au mélange des arts et technologies.
À la croisée de sa musique cinématique (étude des mouvements) et d’une scénographie interactive, Wax en poste à ses platines est entouré de son groupe habituel, de rappeurs américains débordant d’énergie et d’un talentueux orchestre symphonique.