Thana, la fille-rivière est un livre prenant, émouvant, qui nous décrit l’extermination des tribus indiennes des Grands Lacs canadiens.
Les « Blancs » ont pour mission de coloniser tout un territoire occupé par les Indiens. Et leur détermination est telle que la barbarie s’empare d’eux lors de combats acharnés et sans pitié.
Thana, la fille du chef de paix Wapello, appartient au peuple des fiers Mesquakies que les Blancs combattent. À l’automne 1729, Thana est enlevée, puis vendue à des colons français. Elle cherche désespérément à retrouver les siens. Elle connaît une succession de rencontres, les unes humaines, les autres destructrices.
Philippe est militaire. Il protège Thana lorsqu’elle est sous l’emprise des colons. Philippe diffère des autres par son humanité, sa compréhension des peuples et son écoute. Voici un extrait de son portrait :
« En présence de Philippe, Thana éprouve toujours un sentiment indéfinissable. Les émotions se succèdent, l’une chassant l’autre, puis s’amalgament sans jamais former un tout cohérent. Avec sa belle tête expressive, montée sur un corps interminable, l’officier affiche une fragilité troublante. Limpide dans le sourire et le regard un peu triste, souvent perceptible dans les haussements d’épaules, son émotivité à fleur de peau s’éclipse à certains moments au profit d’une prestance toute militaire et d’une volonté farouche. »
Récompensée au Québec par le Grand prix littéraire Archambault 2001, qui célèbre et encourage le talent de nouveaux écrivains, l’auteure québécoise Louise Simard mêle avec brio saga historique et roman d’aventures. Emportée par le destin trépidant de Thana, l’auteure fait revivre son héroïne dans son tome 2, Thana, les vents de Grand’Anse qui nous emmène cinq années plus tard en Martinique…
Amis visiteurs, bonne lecture.