Ce livre est tombé entre mes mains après une diète de lecture. Il me plongea dans un pays, le Pakistan, où se mêlent tendresse et violence, incompréhension et désir d’évasion. Un pays en recherche de son âme profonde où la trahison envenime l’avenir de son peuple. Trois frères empruntent des voies, chacune marquée par leur enfance et leur attachement au passé ou au lendemain. Ils sont confrontés à des choix d’une vie à vivre, comme tout un chacun, dans un pays qui ne connaît plus la solidarité. Seules la dénonciation et la révolte grondent. Samarra ne veut pas suivre à l’étranger son amoureux Aman Erum, le frère aîné :
— Je ne veux pas quitter Mir Ali. Je ne veux pas marcher dans des rues qui n’ont aucune mémoire de ce que j’y ai vécu. Je veux que toi et moi accompagnions nos enfants à l’école dans des rues que nous connaissons par cœur, des rues qui nous connaissent depuis notre enfance.
Les livres ont ce pouvoir magnétique de nous transporter, un instant, dans un univers choisi par l’auteur. C’est libre de toute contrainte que nous pouvons soit le suivre corps et âme, soit le désavouer en laissant la poussière dévorer les pages délaissées. Faites votre choix…