En tribune dimanche face à Brest, Marie-Agnès nous refait vivre le match comme elle l’a vécu : 

     Un Stade à deux visages

     Le silence poignant de Delaune honore la mémoire des vies disparues lors du récent séisme au Maroc et des inondations en Libye. Un podium à conquérir en cas de victoire, tel est l’enjeu pour ce match Reims-Brest. Dès l’entame, le rythme débridé révèle les belles intentions rémoises. Abdelhamid sprinte défensivement, Nakamura virevolte, Teuma nous offre un bijou de petit pont arrière, Richardson contrôle magistralement du bout du pied, Diouf claque le cuir sur un vicieux corner brestois rentrant. De son puissant pied gauche, Teuma, encore lui, frappe un coup franc latéral qui ricoche sur la tête de Nakamura, puis atterrit sur le pied magique de Richardson… BUUUT ! 1-0 pour les Rémois. Delaune retentit de clameurs combatives : Aux armes, nous sommes les Rémois ! Nos Japonais stars, Ito et Nakamura, se heurtent à Bizot, auteur d’excellents réflexes. Dommage ! Peu importe, Reims monte sur la deuxième marche du championnat, confiant en sa force.

     De retour des vestiaires, Brest démarre fort, en rébellion. Camara reprend de volée un bon centre breton, obligeant Diouf à se détendre de tout son long. Le poteau semble nous sauver, mais c’est oublier Camara, à l’affût, qui fustige une seconde fois la cage rémoise, sans faire de détails. BUT ! C’est l’égalisation express, 1-1. Manquant d’oxygène, comme terrassés, les Rouge et Blanc subissent les assauts des Ty’Zefs. Se faufilant tel un diablotin entre les mailles de la défense stadiste, Lees-Melou foudroie Diouf d’un tir efficace de gaucher. BUUT ! 1-2. Delaune est KO. Will Still abat alors ses atouts offensifs pour renverser la vapeur. Munetsi décoche une tête à bout portant, mais Bizot sort la parade du siècle qui crucifie les espoirs champenois. Cruelle déception ! Reims échoue à la 9^e place. Allez les Rouges !

Marie-Agnès Girault,
en Tribune Jonquet